2 Ils essaieront de vous faire sentir coupable. 3. Ils feront des promesses vides. 4. Ils exigeront votre attention. 5. Ils essaieront de vous convaincre que vous avez commis une erreur. Conseils pour mettre fin Ă  une relation avec un narcissique; 1. Trouvez le soutien de vos amis et de votre famille. 2. Coupez tout contact. 3. Demandez de l
Le “no-contact” implique de complĂštement couper contact avec le pervers narcissique aprĂšs une rupture. Et par couper tout contact je veux dire ne plus rĂ©pondre Ă  ses appels ou SMS, le bloquer sur Facebook, ignorer ses emails et bien sĂ»r ne plus le voir. Vous pensez peut-ĂȘtre que j’exagĂšre en prĂ©conisant le no-contact mais c’est vraiment important pour pouvoir complĂštement vous libĂ©rer du pervers narcissique. Raison n°1 il y a une partie en vous qui veut rester avec lui Vous avez plusieurs parties en vous la partie consciente, la partie inconsciente, la partie qui a peur, la partie courageuse
 On est rempli de parties paradoxales. Il y a la partie qui veut quitter le pervers narcissique mais aussi celle qui veut rester avec lui. Cette derniĂšre va vous pousser Ă  garder contact avec votre ex toxique. Que ce soit pour l’insulter, lui remettre ses affaires, lui souhaiter joyeux anniversaire
 Elle vous donnera toujours une bonne excuse pour lui parler! Donc la raison la plus importante pour le “no-contact” est de neutraliser la partie de vous qui veut rester avec lui. Raison n°2 il faut arrĂȘter de nourrir sa perversion Un pervers narcissique a un ego dĂ©mesurĂ© et se nourrit de l’attention qu’on lui donne. MĂȘme si c’est pour l’insulter, lui parler Ă©quivaut Ă  lui donner de l’énergie. Il cherchera donc toujours des excuses pour vous voir ou pour vous parler. Il vous provoquera, vous demandera de l’aider Ă  rĂ©soudre telle ou telle chose
 C’est toujours un piĂšge pour dĂ©rober votre Ă©nergie! Raison n°3 Ă©viter ses manipulations Le pervers narcissique est une personne manipulatrice. Il utilisera donc l’opportunitĂ© du contact pour vous manipuler
 Beaucoup de personnes qui ont quittĂ© un pervers narcissique finissent par retourner avec lui car elles ont pris contact avec lui et de fil en aiguille, il a rĂ©ussi Ă  les repiĂ©ger dans la relation toxique. Couper tout contact avec lui vous Ă©vite simplement de retomber dans son piĂšge. Raison n°4 punissez-le! Comme mentionnĂ© plus haut, le pervers narcissique a un ego dĂ©mesurĂ©. Il s’attend toujours Ă  ce que vous rĂ©pondiez favorablement Ă  ses requĂȘtes. La meilleure façon de lui faire mal est de l’ignorer. S’il vous appelle, raccrochez-lui au nez. Ignorez ses messages. Il ne comprendra pas pourquoi vous ne lui rĂ©pondez pas et ça le tourmentera! Pour vous donner un exemple du no-contact, je vous raconterai une histoire personnelle. J’étais en partenariat avec un investisseur qui Ă©tait une personne toxique. J’ai rompu notre partenariat car j’ai dĂ©couvert qu’il essayait de m’arnaquer. J’ai coupĂ© tout contact avec lui mais il essayait quand mĂȘme de me joindre. Chaque fois qu’il lisait des nouvelles sur mon entreprise, il essayait de rentrer en contact avec moi. Je ne rĂ©pondais pas Ă  ses mails, mais si vous saviez l’envie que j’avais de lui rĂ©pondre pour lui dire ses quatre vĂ©ritĂ©s mais je me retenais. L’ignorer Ă©tait le moyen le plus efficace que j’ai trouvĂ© pour tourner la page et me venger de lui. Si vous voulez dĂ©couvrir d’autres conseils et outils pour quitter une personne toxique, je vous invite Ă  suivre ma formation en ligne “Sortir grandi d’une relation toxique”. C’est prĂšs de six heures d’informations, d’exemples, d’exercices, d’outils pour le quitter et amĂ©liorer votre vie. Thierry ZibiVotre guide pour Sortir Grandi d’une relation toxiqueFormation en ligne Pour Sortir Grandi d’une Relation Toxiquethierry

Dansle triangle de Karpman se joue une relation toxique entre sauveur, bourreau et victime. C’est une relation toxique oĂč les acteurs jouent leur rĂŽle souvent de maniĂšre inconsciente. Dans cette relation toxique, les personnes piĂ©gĂ©es dans le triangle glissent d’un rĂŽle Ă  l’autre. Le bourreau est celui qui fait du mal aux autres; la victime a tendance Ă  se

Comment rĂ©pondre Ă  un manipulateur sans se fatiguer ? Au boulot, en famille ou entre amis, si l’on est confrontĂ© Ă  une personne manipulatrice et narcissique, on se rend vite compte qu’il est difficile de communiquer avec ce type de personnalitĂ©. Comment rĂ©pondre Ă  un manipulateur ? Les personnes qui s’y collent ont souvent l’impression de tourner en rond. Elles ont essayĂ© un tas de mĂ©thodes diffĂ©rentes pour le mĂȘme rĂ©sultat une communication violente, conflictuelle et de laquelle on sort Couper les ponts n’étant pas toujours possible tout de suite ou pas possible du tout, il est important de connaĂźtre quelques prĂ©ceptes afin de ne pas s’épuiser dans la communication avec un manipulateur ou une manipulatrice. Voici 4 rĂšgles de base pour rĂ©pondre Ă  un manipulateur sans vous faire prendre au piĂšge. 1Ăšre rĂšgle ne dĂ©pensez pas votre Ă©nergie pour rien Partez du principe que dĂ©penser votre Ă©nergie dans une discussion avec une personne manipulatrice ne sert Ă  rien. Il est donc inutile d’y passer des heures, voire des nuits au passage, rappelez-vous que la privation de sommeil est un des outils favoris des manipulateurs pervers narcissiques. Donc, que ce soit par Ă©crit ou Ă  l’oral, souvenez-vous que les rĂ©ponses et rĂ©pliques les plus courtes sont les meilleures. Au lieu de passer des heures Ă  Ă©crire un mail, Ă  effacer un SMS avant de le réécrire pour la vingtiĂšme fois ou Ă  trop rĂ©flĂ©chir Ă  ce que vous allez bien pouvoir rĂ©torquer, faites plutĂŽt quelque chose pour vous. Votre temps sera bien mieux rentabilisĂ© de cette façon ! 2Ăšme rĂšgle demandez-vous si une rĂ©ponse est indispensable Ayez toujours en tĂȘte que le manipulateur cherche Ă  occuper tous vos espaces mental, gĂ©ographique, financier, temps
 Plus il est au centre de votre vie Ă  en occuper les moindres mĂ©andres, plus il sera satisfait ! Son sentiment de toute-puissance n’en sera qu’augmentĂ© et le systĂšme en gĂ©nĂ©ral et la justice qui ne voit rien y contribuent dĂ©jĂ  bien assez. Vous l’aurez remarquĂ©, les mails et/ou les monologues des sont kilomĂ©triques. Le plus souvent orientĂ© vers la mauvaise personne que vous ĂȘtes » et tous les reproches que vous mĂ©ritez
 La plupart du temps, il n’y a ni question ni dialogue. Votre rĂ©ponse n’est donc pas forcĂ©ment indispensable et certainement pas Ă  chaque fois ! Ne dit-on pas qu’il vaut mieux rĂ©pondre aux imbĂ©ciles par le silence ? À bon entendeur
 3Ăšme rĂšgle Soyez Pour rĂ©pondre Ă  un manipulateur, il est inutile d’exposer vos Ă©motions, vos sentiments ou votre sensibilitĂ©. Rappelez-vous qu’un manipulateur essaye d’obtenir des choses Ă  votre insu. Toute rĂ©ponse trop enjouĂ©e sera donc forcĂ©ment utilisĂ©e contre vous Ă  un moment ou un autre. Si vous ĂȘtes de rĂ©pondre, restez sur les faits et rien que les faits. Évitez les rĂ©ponses longues et pleines de fioritures. Oui ; non ; je ne sais pas
 » sont des rĂ©ponses bien suffisantes. 4Ăšme rĂšgle la 3 en 1 », le triangle d’or pour rĂ©pondre Ă  un manipulateur Je vais tricher un peu. La 4Ăšme rĂšgle comporte en rĂ©alitĂ© 3 rĂšgles ! Mais celles et ceux qui me connaissent Ă  travers mes livres, mes confĂ©rences ou mes consultations savent bien qu’elles sont indissociables tel un triangle d’or. Et je vous invite vraiment Ă  bien les intĂ©grer si vous devez communiquer avec Les voici – Pas de justification on ne se justifie JAMAIS face Ă  quelqu’un qui est manipulateur. Quand on se justifie, c’est qu’on se sent pris en dĂ©faut, les le ressentent et s’infiltrent dans la faille pour vous faire tourner en rond et vous rendre fou/folle. Ils/elles vont prĂȘcher le faux pour avoir le vrai, vous prendre Ă  dĂ©faut, vous faire croire que vous vous contredisez, etc. Ne tombez pas dans le piĂšge de la justification. Rappelez-vous ça ne sert Ă  rien puisque, de toute façon, vous avez tort ! – Pas d’argumentation l’argumentation a quelque chose de plus factuel que la justification. Vous allez, face Ă  un manipulateur, avoir tendance Ă  argumenter ce qui vous semble logique et donc irrĂ©futable. Souvent, vous ne comprenez pas comment il/elle peut ĂȘtre d’une mauvaise foi aussi Ă©norme. Donc, vous vous Ă©puisez Ă  lui dĂ©montrer par A + B qu’il/elle rĂ©invente l’histoire, qu’il/elle se trompe, qu’il/elle Ă  tort, qu’il/elle ment
 Or, vous le savez, c’est peine perdue ! – Ne jamais essayer de leur mettre le nez dans leur caca c’est la suite logique des deux rĂšgles prĂ©cĂ©dentes. Vous n’arriverez pas Ă  faire avouer Ă  que quelque chose est de sa faute. N’oubliez pas que son principe de base est le problĂšme, c’est l’autre ! Ce qui a pour consĂ©quence que c’est forcĂ©ment vous qui vous ĂȘtes qui avez mal compris, etc. N’insistez pas, vous perdez votre temps ! Croyez-moi, en appliquant ces quelques rĂšgles pour rĂ©pondre Ă  un manipulateur, vous allez rĂ©cupĂ©rer beaucoup de temps pour vous ! MĂȘme si, par fiertĂ©, on a parfois tendance Ă  vouloir avoir le dernier mot, face Ă  ce genre de personnage, mieux vaut Ă©pargner votre Ă©nergie ! Votre santĂ© mentale et votre bien-ĂȘtre en dĂ©pendent rĂ©ellement. Pour rappel On ne perd pas son temps Ă  formuler de jolies rĂ©ponses ; On ne rĂ©pond pas si ça n’en vaut pas la peine ; On ne rĂ©pond que par les faits, surtout pas d’émotions dans les rĂ©ponses ; On ne se justifie pas, on n’argumente pas et on ne tente pas de lui faire avouer ses torts Ă  un manipulateur. WEBINAIR Comment communiquer avec ? Le 16 mai 2022. Cliquez ici pour plus d’infos. Pour plus de conseils et pour suivre mon actualitĂ©, le programme des ateliers et des confĂ©rences en ligne, abonnez-vous Ă  mes comptes Facebook et Instagram ! Nousavons imaginĂ© cet article comme un doudou virtuel. Parce qu’il n’y a pas Ă  tortiller, se faire ghoster ça fait vachement mal. Et pas qu’au cƓur, Ă  l’égo aussi. Alors que la Nous faisons passer beaucoup de choses par les mots. Et malgrĂ© tous ses points positifs, la communication peut aussi devenir MARS 2018 DerniĂšre modification 29 OCT. 2019 Lecture min. La communication entre les ĂȘtres humains est un outil formidable. Elle nous permet de lier des relations fortes, de nous faire comprendre, de faire passer des messages d'amour et de joie. Malheureusement, lorsqu'elle est utilisĂ©e Ă  mauvais escient, elle peut aussi devenir perverse et faire beaucoup de mal. C'est souvent par la communication que nous transmettons nos Ă©motions, mais aussi notre ressenti envers l'autre personne. Si la communication bienveillante créée un climat de confiance et d'Ă©panouissement, des remarques malveillantes peuvent vraiment mettre mal Ă  l'aise l'interlocuteur, voire le blesser moralement. Ce type de communication se rencontre dans tous types de relations, qu'elles soient amicales, professionnelles ou amoureuses. Elle passe par les moqueries, les insinuations ou l'ironie, et peuvent s'apparenter Ă  une forme de torture psychologique. Il s'agit d'une manipulation perfide, sournoise, car la personne visĂ©e n'a en soi rien de concret Ă  reprocher Ă  son interlocuteur, qui se dĂ©fendra souvent en disant qu'il s'agissait d'une taquinerie, parfois soutenu par d'autres personnes. Et pourtant, il s'agit d'un vrai manque de respect, mĂȘme si l'on ne s'en rend pas compte. L'interlocuteur va se moquer de vos goĂ»ts, de vos rĂȘves ou de vos projets, va les dĂ©nigrer sous une apparence de blague. La communication perverse peut aussi s'exprimer lorsqu'une personne dĂ©cide de ne plus vous adresser la parole, de vous ignorer, ou encore de vous couper la parole dĂšs que vous ouvrez la bouche. Se moquer, c'est dĂ©jĂ  entrer dans la communication perverse Peut-ĂȘtre avez-vous l'impression que, lorsque vous vous moquez, c'est toujours fait avec une forme de dĂ©sinvolture, que ce n'est pas vraiment mĂ©chant. Et pourtant, ce faisant, vous manquez de respect Ă  votre interlocuteur. Toutefois ne pas confondre moquerie sur le ton de la plaisanterie, exemple Ce pantalon te fait de grosses fesses et moquerie agressive, exemple tu es vraiment trop grosse pour porter ce type de pantalon. Dans le 1er exemple, ce n’est pas la personne qu’on critique, mais le pantalon mal taillĂ©. Dans le 2Ăšme exemple c’est la personne mĂȘme qu’on dĂ©valorise, c’est trĂšs diffĂ©rent. Certaines personnes utilisent l'ironie et la moquerie pour se crĂ©er un cercle relationnel basĂ© sur la crainte, se donnant une image de force. Souvent cette attitude de persĂ©cuteur » devient pathologique se traduisant par de la manipulation relationnelle. Ce type de personne Ă©prouve un certain de plaisir Ă  rabaisser l’autre ou du moins Ă  avoir le pouvoir sur l’autre, parfois d’une maniĂšre inconsciente. Ces gens qui utilisent l'ironie et la moquerie comme mode de communication crĂ©ent autour d'eux un climat dĂ©sagrĂ©able pour les autres, qui ne savent jamais sur quel pied danser. Agir ainsi peut parfois ĂȘtre une maniĂšre de se protĂ©ger, mais n'est pas recommandable car n'est pas un climat propice Ă  la crĂ©ation d'un espace intime, de confiance. De plus, les relations ne sont jamais honnĂȘtes et harmonieuses. Surtout dites-vous que vous n’avez pas Ă  subir ce type d’ironie en permanence, vous allez le droit de rĂ©agir en rĂ©pliquant d’une façon appropriĂ©e afin que votre interlocuteur vous respecte. RepĂ©rer les relations toxiques Une personne qui se moque et vous dĂ©nigre constamment met en place une communication perverse, un comportement toxique qui peut faire de gros dĂ©gĂąts. De plus, la relation mise ainsi en place ne peut qu'empirer, car si la victime des attaques essaie d'adoucir son comportement pour plaire Ă  l'autre et ne plus subir ses attaques, le comportement toxique sera au contraire renforcĂ©. Et si au contraire elle dĂ©cide de riposter et de se rebeller, le moqueur/persĂ©cuteur risque d'ĂȘtre encore plus virulent dans ses attaques. Ce qui se passe trĂšs souvent dans une relation avec une perverse narcissique. Que faire ? En effet, ce type de personne donne la sensation de tout connaĂźtre mieux que les autres, mais c'est une illusion. En maniant Ă  la perfection la moquerie et l'ironie, elles parviennent Ă  Ă©craser les autres et Ă  s'octroyer un pouvoir artificiel. Malheureusement, les individus ayant un caractĂšre plus docile et peu affirmĂ©, ayant tendance Ă  vouloir plaire aux autres, Ă  ne pas les froisser, se feront plus facilement manipuler. Prenez conscience que, mĂȘme si les autres ne s'en rendent pas compte et malgrĂ© ce que l'on vous dit, ce n'est pas vous qui avez un problĂšme de susceptibilitĂ©, mais peut-ĂȘtre une faible affirmation de soi. Quoi qu'il en soit, si on vous manque de respect, et vous ne pouvez pas continuer Ă  accepter cela. S'il s'agit d'une relation professionnelle, vous pouvez demander Ă  vos collĂšgues s'ils ressentent la mĂȘme chose, et pouvez aller Ă  plusieurs voir les ressources humaines pour en discuter. S'il s'agit d'un collĂšgue qui vous manque de respect, vous n'avez pas Ă  subir cela chaque jour, apprenez Ă  vous affirmer en le remettant Ă  sa place. Lorsque la relation est plus proche conjointe, amie, etc., n'hĂ©sitez pas Ă  dire Ă  la personne que ce qu'elle dit vous met trĂšs mal Ă  l'aise ou vous attriste. RĂ©pĂ©tez-le-lui jusqu'Ă  ce qu'elle comprenne, et essayez de vous faire des alliĂ©s au sein de la famille et des amis en expliquant pourquoi cela vous met si mal Ă  l'aise. Si vous en souffrez beaucoup et avez besoin de trouver des solutions, n'hĂ©sitez pas Ă  prendre contact avec un psychologue qui pourra vous aider. Que vous soyez en couple avec personne qui vous dĂ©valorise en permanence type pervers narcissique, ou travaillez avec un patron pervers narcissique, le mot d’ordre fuyez »  Ne vous laissez pas vous dĂ©truire, faites-vous soutenir par des membres de votre famille, association, et consulter un thĂ©rapeute. Photos Shutterstock Les informations publiĂ©es sur ne se substituent en aucun cas Ă  la relation entre le patient et son psychologue. ne fait l'apologie d'aucun traitement spĂ©cifique, produit commercial ou service. Phrasetype N°3 : « Ce n’est/Ă©tait pas moi », « Ce n’est pas ma faute. » (Jamais responsable) Avec le manipulateur, c’est simple, il n’est jamais responsable. Avec lui, c’est toujours de votre faute Ă  vous. Jamais de la sienne. Donc, en cas de malentendu entre lui et vous, il rejettera la faute sur vous. Cet article fait suite Ă  mon premier billet sur comment reconnaĂźtre un manipulateur avec la grille SALMEC. A prĂ©sent que vous savez repĂ©rer les agissements d’un manipulateur, l’enjeu est de savoir comment le dĂ©jouer. Comment sortir de ses griffes ? Je vais vous prĂ©senter la technique de l’édredon, en 4 Ă©tapes simples, Ă  mettre en Ɠuvre pour dĂ©jouer un manipulateur. Mais avant cela, peut-ĂȘtre vous demandez-vous Pourquoi ce nom Ă©dredon » ? L’édredon est un couvre-pied composĂ© de duvet. Il peut ĂȘtre doux et moelleux. On peut donc s’en servir comme amortisseur de chocs. La technique de l’édredon ne sert pas Ă  rĂ©soudre un conflit, mais bien Ă  Ă©viter d’y entrer, de l’entretenir ou de l’aggraver. Face Ă  une manipulation, l’intention de cette technique est donc d’amortir le choc ou de limiter l’attaque du manipulateur. Voire de l’éviter purement et simplement, avec de l’entrainement ! La technique Edredon pour dĂ©jouer un manipulateur Elle est composĂ©e de 4 Ă©tapes, d’intensitĂ© graduelle. Cela veut dire qu’il faut d’abord utiliser la premiĂšre Ă©tape. Si elle n’est pas suffisante pour arrĂȘter la manipulation, passez alors Ă  la deuxiĂšme. Et ainsi de suite. Ces 4 Ă©tapes devraient venir Ă  bout de la majoritĂ© des manipulateurs que vous rencontrez. Si ce n’est pas le cas, cela veut probablement dire que vous ĂȘtes face Ă  un manipulateur mal intentionnĂ© et chevronnĂ©. Oui, il y en a qui s’entraĂźnent tous les jours ! Les dĂ©gĂąts d’un tel manipulateur peuvent ĂȘtre considĂ©rables. La seule solution, comme dĂ©crit dans mon prĂ©cĂ©dent article sur les manipulateurs, c’est la fuite ! Osez le silence face au manipulateur ! Etape n°1 Faire silence Face aux phrases ou comportements manipulatoires, faites le silence ! Retenez ce que vous alliez dire ou faire. Cela laisse le temps Ă  l’impact Ă©motionnel de s’attĂ©nuer. Il se peut alors que le manipulateur soit dĂ©stabilisĂ© par votre silence et arrĂȘte sa manipulation. Etape n°2 Poser des questions de contexte Ne rentrez pas dans son jeu. Ne rĂ©pondez pas non plus Ă  ses sollicitations. En Ă©change, posez une question miroir. Exemple – Les relations avec cette personne sont vraiment compliquĂ©es
 – CompliquĂ©es ? » Posez aussi une question factuelle pour contextualiser la situation, et Ă©viter de revenir sur le contenu. Faire prĂ©ciser le contexte permet de sortir de l’émotionnel, et d’en rester aux faits. Ne dit-on pas que les faits sont tĂȘtus ? Cela va apporter de la clartĂ©, une pensĂ©e constructive et rĂ©tablir un contact positif. Dans 85% des cas, la manipulation s’arrĂȘtera lĂ . Etape n°3 MĂ©tacommuniquer MĂ©tacommuniquer, c’est sortir du contenu de la conversation et Ă©voquer le processus en train de se dĂ©rouler. Pour cela, parlez de ce qui se passe entre vous, et non pas du sujet de la discussion. Exprimez la tournure que prend votre relation. Vous pouvez Ă©galement faire part de vos sentiments et de vos Ă©motions. Pour que cela fonctionne, il est important que vous restiez dans une posture bienveillante et constructive. Vous dĂ©crivez ainsi l’évĂ©nement vu du dessus. Vous ĂȘtes alors en position mĂ©ta » et vous mĂ©tacommuniquez. Le fait d’échanger sur la situation permet souvent une prise de recul suffisante pour que le manipulateur arrĂȘte son office. Si le manipulateur continue, sortez alors votre agenda et donnez-lui un RDV ultĂ©rieur pour gagner du temps Etape n°4 Donner un rendez-vous ultĂ©rieur ArrivĂ© Ă  cette Ă©tape, c’est que les 3 premiĂšres n’ont pas fonctionnĂ© ! Vous ĂȘtes face Ă  un manipulateur coriace, qui peut-ĂȘtre n’a mĂȘme pas conscience qu’il manipule
 C’est alors le moment de s’éclipser pour mieux revenir ensuite. Indiquez votre besoin de prendre du recul pour pouvoir aller plus loin. Proposez alors de poursuivre Ă  un autre moment. Prenez l’initiative des conditions quand, oĂč et avec qui. Pour terminer, validez avec votre interlocuteur. Il ne s’agit pas ici de se dĂ©gonfler, mais d’un choix tactique dĂ©libĂ©rĂ©. L’objectif est de prendre le temps de rĂ©flĂ©chir Ă  ce qui se passe et de revenir avec de meilleurs atouts. A vous d’agir maintenant ! Notez les 4 Ă©tapes de la technique de l’édredon sur un papier ou sur votre smartphone. Ce sera votre pense-bĂȘte protection ». EntraĂźnez-vous Ă  dĂ©jouer un manipulateur, dĂšs que l’occasion se prĂ©sente au travail, dans la rue, au magasin, Ă  la maison
 La maĂźtrise n’arrive que par l’expĂ©rience. Afin de vous sortir des situations de manipulation, avez-vous pensĂ© au coaching ? Pour aller plus loin, je vous recommande ces ressources Un programme complet et accessible pour se dĂ©barasser des manipulateurs La manipulation affective dans le couple Faire face Ă  un pervers narcissique de Pascale Chapaux-Morelli et Pascal Couderc Échapper aux manipulateurs Les solutions existent ! de Christel Petitcollin Termes recherchĂ©s par les internautes comment contrer un manipulateur dĂ©jouer un manipulateur comment dĂ©jouer un manipulateur le silence face a un manipulateur comment rendre fou un manipulateur manipuler un manipulateur comment contrer manipjlateur comment clouer le bec a un manipulateur suis avec manipulateur narcissique vit en concubinage parce que j ai une maison comment Ă©loigner une personne de son cercle vitalequi sapproche trop de soi dominant A propos de l'Auteur RĂ©mi Renouleau est CrĂ©ateur de CohĂ©sion Individuelle et Collective. Coach, confĂ©rencier et entrepreneur, il accompagne les personnes Ă  dĂ©ployer leur extraordinaire potentiel et les Ă©quipes Ă  fonctionner en juste cohĂ©sion. Contactez-le
1 Je dĂ©teste les drames » 2- Tu es » 3- Tu es trop sensible » 4- Tu as mal compris » 5- Tu ne peux pas vivre sans moi » Attention, il est important de distinguer un narcissique d’un sociopathe. Tous les sociopathes sont narcissiques mais tous les narcissiques ne sont pas tous pour autant sociopathes. Adepte de la manipulation, le
Source Blog Pervers Narcissique 1. Intelligence, niveau culturel Certains ont un trĂšs bon niveau culturel. Tous sont intelligents et particuliĂšrement bons psychologues. 2. Absence de valeurs morales Leur manque d’état d’ñme, de remords ou de problĂšme de conscience peut ĂȘtre si extrĂȘme, qu’au dĂ©but de leur relation avec elles, leurs victimes ne peuvent y croire. Ce manque de scrupule les dĂ©route, les estomaque ou les abasourdit. En fait, ils ont un total mĂ©pris pour toutes lois ou contrainte morales. Leur morale est, le plus souvent, celle de la morale ou la loi du plus fort et/ou du plus rusĂ©, du plus retors. Il y a le plus souvent, dans leur comportement, la banalisation du mal, une certaine relativisation » de la morale, dans le cadre d’un nihilisme opĂ©rationnel, qui peut mĂȘme ĂȘtre militant. Ils n’ont du respect que pour les gens plus forts qu’eux, ayant plus de pouvoir et de richesse ou plus combatifs qu’eux. Faire preuve d’humanitĂ©, de sensibilitĂ© est souvent vu par eux comme l’expression d’une forme de naĂŻvetĂ© ou de sensiblerie qui n’a pas lieu d’ĂȘtre. Seuls les rĂ©sultats comptent la fin justifie les moyens ». Le pervers narcissique n’éprouve aucun respect pour les autres, qu’il considĂšre comme des objets utiles Ă  ses besoins de pouvoir, d’autoritĂ© ou servant ses intĂ©rĂȘts. Il fait des promesses qu’il ne tiendra pas, sachant que les promesses n’engagent que ceux qui y croient ». Il n’hĂ©site pas Ă  dĂ©rober de l’argent, des bijoux, des vĂȘtements Ă  son partenaire ou Ă  ses amis sans Ă©prouver la moindre honte. Pris sur le fait, il est capable de nier avec un aplomb hors du commun
 3. EgoĂŻsme, dĂ©fense agressive de leurs intĂ©rĂȘts CharitĂ© bien ordonnĂ©e commence toujours par soi-mĂȘme. Il sait parfaitement et farouchement dĂ©fendre ses intĂ©rĂȘts et il en a toujours une vision trĂšs claire. Son unique objectif est d’obtenir un bĂ©nĂ©fice pour sa propre personne. Il essaye de profiter Ă  chaque instant de toute opportunitĂ©, de toutes les situations, de toutes les personnes rencontrĂ©es – ces personnes Ă©tant systĂ©matiquement instrumentalisĂ©es tant que cela est possible – pour en tirer, autant que possible, avantage pour lui. Sa philosophie est toujours utilitariste. Et il sait mĂ©nager ceux dont elle a besoin, son conjoint, une relation de travail
 car mĂȘme l’ĂȘtre le plus asocial a besoin d’affection, de compagnie, de prĂ©sence ne serait-ce que pour se faire admirer et donc par moments, sera gentil avec son partenaire. Il n’est courageux » que quand il est sĂ»r de gagner, et que cela va dans le sens du renforcement gratifiant de son image narcissique. Sinon, il fait preuve d’une extrĂȘme prudence et s’abstient de faire preuve de courage. Lors du naufrage du Titanic, il sera le premier Ă  passer, selon les prĂ©textes les plus fallacieux, avant les femmes et les enfants, dans le canot de sauvetage. La notion d’honneur ou d’élĂ©gance morale lui est inaccessible. 4. Egocentrisme Comme pour tous les narcissiques, tout leur est dĂ». Elles n’admettent aucune mise en cause et aucun reproche Leur loi est celle de leur dĂ©sir, immĂ©diat, dans l’instant. Tout doit leur cĂ©der systĂ©matiquement. C’est comme s’ils Ă©taient demeurĂ©s, Ă  l’ñge adulte, un enfant gĂątĂ©. Un petit bobo chez eux prend de graves proportions, comme si c’était une maladie importante, devant alors inspirer alors la compassion de l’entourage. Voici quelques exemples du mode de pensĂ©e du pervers narcissique Je suis gĂ©nial, je suis fort, je suis au dessus des autres, dans le haut du panier ». Les autres ne peuvent pas ne pas m’aimer ». Je vais me servir de l’autre pour obtenir ce que je veux, ce Ă  quoi j’ai droit ». Je vais m’arranger pour que ma victime se sente coupable afin qu’elle ne m’en veuille pas et qu’elle n’ait aucun dĂ©sir de prendre son indĂ©pendance ». Pourquoi aurais-je un problĂšme de conscience, ce n’est quand mĂȘme pas de ma faute si elle est Ă  ce point stupide ou naĂŻve. Je n’y suis pour rien si elle est si naĂŻve ». Ma victime me remerciera pour ce que je fais pour elle, ce qui est normal Ă©tant donnĂ© que c’est vrai, sans moi elle ne serait rien, c’est un honneur que je lui fais ». Quand il arrive un problĂšme, mĂȘme si c’est autrui qui a ce problĂšme, j’ai de la peine pour moi, pas pour autrui » ce raisonnement est gĂ©nĂ©ralement inconscient. 5. Absence d’empathie Les pervers narcissiques sont incapables d’aimer les autres. Dans leur immense majoritĂ©, ils n’ont aucune humanitĂ© », aucun sentiment humain, aucun Ă©tat d’ñme, aucun affect. Ils sont froids et calculeurs, totalement indiffĂ©rents Ă  la souffrance d’autrui. Mais tout en Ă©tant, le plus souvent, incapables d’avoir des sentiments humains, ils simuleront le fait d’ĂȘtre totalement remplis, en apparence, de bons sentiments humains et d’une sincĂšre empathie pour autrui. Les pervers peuvent se passionner pour une personne, une activitĂ© ou une idĂ©e, mais ces flambĂ©es restent trĂšs superficielles. Ils sont en fait souvent vides d’intĂ©rĂȘts, sauf pour leur intĂ©rĂȘt immĂ©diat. Ils ignorent les vĂ©ritables sentiments, en particulier les sentiments de tristesse ou de deuil pour les autres. Les dĂ©ceptions entraĂźnent chez eux de la colĂšre ou du ressentiment avec un dĂ©sir de revanche. Cela explique la rage destructrice qui s’empare d’eux lors des sĂ©parations. Quand un pervers perçoit une blessure narcissique dĂ©faite, rejet, il ressent un dĂ©sir illimitĂ© d’obtenir une revanche. Ce n’est pas, comme chez un individu colĂ©reux, une rĂ©action passagĂšre et brouillonne, c’est une rancune inflexible, implacable Ă  laquelle le pervers applique toutes ses forces et ses capacitĂ©s de raisonnement. Et alors, il n’aura que cesse d’assouvir son dessein de vengeance. La sĂ©duction perverse ne comporte aucune affectivitĂ©, car le principe mĂȘme du fonctionnement pervers est d’éviter tout affect. Les pervers, tout comme les paranoĂŻaques, maintiennent une distance affective suffisante pour ne jamais s’engager vraiment. L’efficacitĂ© de leurs attaques tient au fait que la victime ou l’observateur extĂ©rieur n’imaginent pas qu’on puisse ĂȘtre Ă  ce point dĂ©pourvu de sollicitude ou de compassion devant la souffrance de l’autre. Les Ă©ventuels dĂ©rĂšglements sexuels ou la mĂ©chancetĂ© » fonciĂšre pourraient ĂȘtre les consĂ©quences de cette absence de sentiments et d’empathie pour les autres. Il est possible que le manque d’affect empĂȘche de ressentir l’intĂ©gralitĂ© des limites morales entre ce qui est permis ou interdit dans la sociĂ©tĂ©. Mais ce n’est qu’une hypothĂšse. 6. Haine et agressivitĂ© Le pervers narcissique a souvent besoin de haĂŻr pour exister ; c’est une des raisons pour lesquelles il n’est jamais satisfait par quoi que ce soit les autres, les objets
. La haine peut ĂȘtre chez lui un moteur trĂšs puissant de son action et de son comportement. N’arrivant pas Ă  obtenir et jalousant la plĂ©nitude ou le bonheur qu’il observe chez l’autre, il en vient Ă  haĂŻr et Ă  dĂ©truire ce qu’il aime et recherche intensĂ©ment. Étant incapable d’aimer, il essaie de dĂ©truire, par cynisme, la simplicitĂ© de toute relation naturelle et saine. A cause de leur histoire personnelle, les pervers n’ont souvent pas pu se rĂ©aliser. Ils observent alors avec envie ce que d’autres qu’eux ont pour se rĂ©aliser. Et ils essaient de dĂ©truire le bonheur qu’ils observent auprĂšs d’eux. Prisonniers de leur propre personnage et de l’image, le plus souvent factice, qu’ils prĂ©sentent Ă  la sociĂ©tĂ© – ce qui leur impose de terribles contraintes permanentes – ils tentent alors de dĂ©truire la libertĂ© d’autrui et de lui imposer des contraintes dĂ©cidĂ©es par eux. Il y a, chez eux, une mentalitĂ© agressive d’envie, de convoitise, d’irritation haineuse Ă  la vue du bonheur, des avantages d’autrui. Pour s’accepter et s’affirmer, les pervers narcissiques doivent triompher de quelqu’un d’autre, le dĂ©truire, jouissant alors de sa souffrance. Cette perception, de ce qu’ils croient ne pas possĂ©der, est subjective, elle peut mĂȘme ĂȘtre dĂ©lirante. Ce sentiment d’infĂ©rioritĂ© vis-Ă -vis de la personne enviĂ©e et haĂŻe les pousse Ă  chercher Ă  possĂ©der ce qui est convoitĂ©. Pour combler l’écart qui les sĂ©pare de l’objet de leur convoitise, il leur suffit alors de l’humilier, de l’avilir. Ils envient la rĂ©ussite des autres, qui les met face Ă  leur propre sentiment d’échec, sans cesse refoulĂ©, car ils ne sont pas plus contents des autres qu’ils ne le sont d’eux-mĂȘmes. Pour eux, rien ne va jamais. Ils imposent aux autres leur vision pĂ©jorative ou nĂ©gative du monde et leur insatisfaction chronique concernant la vie. Ils cherchent, souvent, Ă  dĂ©montrer que le monde est mauvais, que les autres sont mauvais. Personne n’a vraiment grĂące Ă  leurs yeux. Agresser les autres est le moyen d’éviter la douleur, la peine, la dĂ©pression. Ils aiment attendre dans l’ombre, masquĂ©s. Certains calculent leurs coups ou leur vengeance trĂšs longtemps Ă  l’avance, parfois sur plusieurs annĂ©es pour eux la vengeance est un plat qui se mange froid et ils aiment Ă  s’en dĂ©lecter. C’est la raison pour laquelle ils peuvent ĂȘtre redoutables et imprĂ©visibles. Et d’ailleurs, ils sont le plus souvent imprĂ©visibles. 7. Mensonge Le pervers narcissique est toujours, intĂ©rieurement, dans la peau d’un autre, il n’est jamais sincĂšre, toujours menteur. Il peut aussi bien dire la vĂ©ritĂ© que mentir avec aplomb, d’une façon jusqu’au-boutiste comme un arracheur de dents ». Le plus souvent, il effectue de sensibles falsifications de la vĂ©ritĂ©, qu’on ne peut pas vraiment qualifier de mensonges, et encore moins de constructions dĂ©lirantes. MĂ©langer le mensonge, la sincĂ©ritĂ© et la franchise – ce qui est, pour l’autre, trĂšs dĂ©stabilisant – fait partie de son jeu. DerriĂšre cette attitude de mensonge jusqu’au-boutiste, qui paraĂźt parfois suicidaire, se cache, le plus souvent, une attitude de dĂ©fi Ă  l’ordre social, une façon de montrer qu’il est toujours le plus fort et qu’il contrĂŽle toujours la situation
 MĂȘme quand il le faudrait, il ne reconnaĂźtra jamais rien, ni ses mensonges, ni ses torts, mĂȘme dans les moments cruciaux lors d’un interrogatoire policier, voire d’un procĂšs d’assises. Par contre il pourra reconnaĂźtre Ă©ventuellement un mensonge mineur s’il n’a pas grand chose Ă  y perdre. Mais mĂȘme l’aveu de ce petit mensonge sera toujours difficile Ă  obtenir de sa part. 8. Mythomanie Le pervers narcissique a souvent une composante mythomane. Elle est liĂ©e Ă  sa propension au mensonge – une composante opĂ©rationnelle, consciente, pour parvenir plus facilement Ă  ses fins – et Ă  un besoin de se voir mieux qu’il n’est dans la rĂ©alitĂ©. Il aime se mentir Ă  lui-mĂȘme, sur lui-mĂȘme. Le dĂ©ni de ses dĂ©fauts, de l’autre lui permet de s’aimer » et de s’aimer toujours plus. Comme tout mythomane, il ment souvent parce qu’il craint la rĂ©action nĂ©gative de l’entourage de dĂ©valorisation, par exemple qu’entraĂźnerait l’aveu de la rĂ©alitĂ© et de son mensonge. Sa mythomanie a tendance alors Ă  s’auto-entretenir, sans fin, voire Ă  se renforcer au cours du temps. Il se ment Ă  lui-mĂȘme, sur sa vraie valeur, sur ce qu’il est rĂ©ellement. Il sait partiellement qu’il se ment Ă  lui-mĂȘme, mais en mĂȘme temps il minimise son propre mensonge sur lui-mĂȘme. A certains moments, il finit par croire Ă  son mensonge, Ă  d’autres, il a conscience de son mensonge. C’est toute l’ambivalence de la pathologie mythomane. 9. Un comĂ©dien nĂ© » Le pervers narcissique est un comĂ©dien nĂ© ». Ses mensonges Ă  force d’entraĂźnement sont devenus chez lui une seconde nature. Sa palette de personnalitĂ©s, de personnages, d’émotions feintes est Ă©tonnante. L’éventail de son jeu d’acteur est Ă©tonnant, infini, sans cesse renouvelĂ©. Il donne le plus souvent l’image d’une personne parfaitement calme, ne s’énervant jamais. 10. IntĂ©gration sociale et extraversion Le pervers narcissique est en gĂ©nĂ©ral apprĂ©ciĂ© au premier abord car il paraĂźt extraverti, sympathique et sĂ©duisant. Assez fin psychologue, il a souvent un talent pour retourner l’opinion en sa faveur et emporter l’adhĂ©sion Ă  ses idĂ©es, mĂȘme les plus contestables. 11. Orgueil et combativitĂ© Le pervers narcissique est le plus souvent dotĂ© d’une combativitĂ© extrĂȘme et d’une capacitĂ© de rebond remarquable. Sa mĂ©galomanie, son narcissisme, voire sa paranoĂŻa, renforcent cette combativitĂ©. Souvent immensĂ©ment orgueilleux, voire mĂ©galomane, le pervers narcissique aime gagner, Ă  tout prix, sans fin, et ne peut admettre, une seule fois, de perdre. Il est prĂȘt Ă  tout, mĂȘme aux coups les plus retords, pour ne jamais perdre. Le pervers est comme un enfant gĂątĂ©. S’il ne rencontre pas de rĂ©sistance, il ira toujours plus loin. À cause de cette stratĂ©gie de victoires sans fin il peut parvenir Ă  se convaincre qu’il n’y a pas de valeurs morales positives dans l’univers et qu’il gagnera toujours Ă  agir ainsi. À la longue cette tendance, qui peut lui assurer une dynamique du succĂšs pendant un certain temps, devient une addiction. Signe de sa mĂ©galomanie, elle la renforce en retour, et l’amĂšne Ă  ne plus pouvoir tolĂ©rer la moindre frustration ou contradiction. Le pervers narcissique adore se valoriser, paraĂźtre plus qu’il n’est rĂ©ellement. Toute atteinte Ă  la haute image qu’il a de lui-mĂȘme le rend trĂšs mĂ©chant, agressif. Tous ses efforts viseront alors Ă  rĂ©tablir cette image flatteuse qu’il a de lui-mĂȘme, et ce par tous les moyens, y compris par la destruction du perturbateur, celui qui a commis le crime de lĂšse-majestĂ©. Il a une trĂšs haute opinion de lui-mĂȘme. Les autres sont pour lui quantitĂ©s nĂ©gligeables, ce sont des larbins, des domestiques, des peanuts »  Il dĂ©teste qu’on lui fasse de l’ombre, qu’on se mette en avant, qu’on prenne de l’ascendant sur lui, qu’on lui rĂ©siste, qu’on lui dise non. Il a besoin sans cesse de rabaisser autrui, par une petite pique de-ci de-lĂ  untel n’a pas de personnalitĂ©, untel est Ă©goĂŻste, untel est ingrat, untel est pingre
. 12. Sadisme Un plaisir pervers s’éprouve dans la vision de la souffrance de l’autre. Le pervers ressent une jouissance extrĂȘme, vitale, Ă  voir l’autre souffrir, Ă  le maintenir dans le doute, Ă  l’asservir et Ă  l’humilier. Étant incapable de relation vĂ©ritable, il ne peut en Ă©tablir que dans un registre pervers de malignitĂ© destructrice. Les ĂȘtres humains ne sont plus pour lui des ĂȘtres humains, mais des objets de jeu et de plaisir. Il aime chosifier l’autre, et faire en sorte que sa victime ne puisse jamais s’en sortir, ne serait-ce que pour l’empĂȘcher de tĂ©moigner contre lui. 13. ParanoĂŻa À leur personnalitĂ© perverse et narcissique peut parfois se superposer une composante paranoĂŻaque. À force de duper les gens, le pervers se doit d’ĂȘtre de plus en plus secret et d’ĂȘtre de plus en plus sur ses gardes. Il se confie de moins en moins. À un moment clĂ©, il peut se rĂ©vĂ©ler d’une hyper-susceptibilitĂ© maladive. Il vit dans une suspicion constante et une prudence extrĂȘme, qu’il dissimule profondĂ©ment. Sa paranoĂŻa apparaĂźt alors dĂ©cupler son intelligence, lui fournissant alors un extraordinaire regain d’énergie combative. 14. Esprit mesquin » On est parfois surpris de dĂ©couvrir, derriĂšre son apparence gĂ©nĂ©reuse, brillante, trĂšs intelligente, un esprit mesquin, terriblement jaloux, rancunier, vengeur, d’une indĂ©niable petitesse morale. Ses buts nobles » et gĂ©nĂ©reux » se rĂ©vĂšlent alors nettement moins nobles qu’il n’y paraissait au premier abord. Il semble en effet et c’est ce qui apparaĂźt Ă  l’analyse aimer se venger discrĂštement, sans tĂ©moin, sans que la victime s’en rende compte et il savoure le plus souvent sa vengeance en solitaire. Et c’est une des raisons pour lesquelles sa conduite peut paraĂźtre parfois secrĂšte, indĂ©chiffrable ou dĂ©routante. Si sa victime lui a rĂ©sistĂ© et lui a fait un affront, il pourra s’amuser », par exemple, Ă  lui envoyer une lettre d’anniversaire incomprĂ©hensible, Ă  une date Ă©loignĂ©e de la date d’anniversaire, cette action incongrue Ă©tant Ă  ses yeux une bonne plaisanterie », dont il sera d’ailleurs le seul Ă  rire ou Ă  jouir. Ce genre de comportement paraĂźt parfois ĂȘtre l’indicateur d’un dĂ©but de psychose ou de dĂ©mence prĂ©coce, en tout cas d’une rĂ©elle forme de maladie mentale, mais pas nĂ©cessairement. 15. Narcissisme criminel Terme imaginĂ© par Daniel Settelen, psychiatre, et Denis Toutenu, psychiatre, dans leur livre L’affaire Romand le narcissisme criminel, consacrĂ© au cas de Jean-Claude Romand, qui dĂ©crit la personnalitĂ© du pervers narcissique au moment oĂč il passe Ă  l’acte criminel. 16. PsychogĂ©nĂšse et enfance Souvent, le pervers narcissique est quelqu’un qui n’a jamais Ă©tĂ© reconnu dans sa personnalitĂ© propre, qui a Ă©tĂ© victime d’investissement narcissique important de la part de ses parents et qui a Ă©tĂ© obligĂ© de se construire un jeu de personnalitĂ©s factices, pour se donner l’illusion d’exister et ĂȘtre conforme Ă  l’image narcissique voulue par les parents. Le pathologie de l’enfant s’est trouvĂ©e induite par les exigences narcissiques de son entourage familial et scolaire. Une fois adulte, le narcissique a poursuivi sur sa lancĂ©e, instrumentant, tout en en souffrant, l’aveuglement de son entourage. Certaines carences affectives dans l’enfance peuvent aussi l’empĂȘcher, Ă  l’ñge adulte, d’aimer autrui. Il a pu subir aussi, durant son enfance des blessures narcissiques, plus ou moins importantes. Ces blessures le pousseront Ă  satisfaire, sans cesse, un Ă©norme dĂ©sir de reconnaissance ou de revanche. Il a alors un besoin Ă©norme d’ĂȘtre aimĂ©, reconnu, surĂ©valuĂ©, surestimĂ© par rapport Ă  ce qu’il est rĂ©ellement. Il peut ĂȘtre l’enfant surprotĂ©gĂ©, chouchoutĂ©, le petit dernier Ă  l’exemple du jeune AbdallĂąh, des albums de Tintin, statut dont il profite Ă  fond, un de ces enfants qui profitent sans cesse de l’aveuglement de ses parents sur sa vĂ©ritable nature en se faisant passer pour le petit malade souffreteux, pour la victime imaginaire des professeurs, du frĂšre ou de la sƓur. En particulier l’enfant unique, tant attendu, conçu tardivement
, qu’on dorlote alors d’autant plus. Ou simplement un de ces enfants gĂątĂ©s, Ă  qui ont n’a pas appris Ă  rĂ©sister Ă  leurs dĂ©sirs et leurs frustrations. De fait, le pervers narcissique est sans cesse amer, frustrĂ© et accuse systĂ©matiquement les autres. A la moindre blessure narcissique, Ă  la moindre frustration il bascule dans la haine et passe Ă  l’acte. DĂšs leur enfance, ces pervers sont souvent douĂ©s d’une intelligence supĂ©rieure Ă  la moyenne, voire redoutable, machiavĂ©lique, leur permettant dĂ©jĂ  d’élaborer des piĂšges ou des stratĂ©gies trĂšs subtils. TĂŽt, ils peuvent dĂ©jĂ  abuser leurs parents et leurs amis. L’enfant, plus intelligent, plus psychologue, que les parents l’imaginent, phagocyte littĂ©ralement la mĂšre ou le pĂšre une mĂšre ou un pĂšre complice ou bien qui ne se doute de rien, dans une relation littĂ©ralement fusionnelle qui empĂȘche les parents d’avoir un recul suffisant. Sa biographie personnelle son histoire est importante Ă  ses yeux car elle justifie, plus que toute chose, sa philosophie de vie et son comportement actuel. 17. Les pervers narcissiques sont-ils fous ? Selon Marie-France Hirigoyen, les pervers narcissiques sont considĂ©rĂ©s comme des psychotiques sans symptĂŽmes, qui trouvent leur Ă©quilibre en dĂ©chargeant sur un autre la douleur qu’ils ne ressentent pas et les contradictions internes qu’ils refusent de percevoir. Ils ne font pas exprĂšs’ de faire mal, ils font mal parce qu’ils ne savent pas faire autrement pour exister. Ils ont eux-mĂȘmes Ă©tĂ© blessĂ©s dans leur enfance et essaient de se maintenir ainsi en vie. Ce transfert de douleur leur permet de se valoriser aux dĂ©pens d’autrui. » Le HarcĂšlement Moral, page 126. En gĂ©nĂ©ral, on ne les considĂšre pas comme complĂštement fous, car ils sont capables de maĂźtriser et de calculer leurs actes. Ils ne sont pas irresponsables en particulier sur le plan pĂ©nal. Toutefois la question n’est pas tranchĂ©e. Les psychologues voient Ă©ventuellement dans le narcissisme, quand il est excessif, une maladie », une addiction le malade » est parfaitement conscient de sa maladie, mais la minimise, ne peut pas changer ou ne cherche pas Ă  changer, et non une folie. Au pĂ©nal, les pervers narcissiques ne bĂ©nĂ©ficient gĂ©nĂ©ralement pas d’une responsabilitĂ© altĂ©rĂ©e ou attĂ©nuĂ©e, comme on l’a vu dans le procĂšs de Jean-Claude Romand le pervers connaĂźt la loi et il est conscient de ce qu’il fait simplement, il le fait quand mĂȘme par dĂ©fi, par jeu, pour le frisson. Donc il reste responsable de son choix en tout cas, il semble ĂȘtre responsable pĂ©nalement. Mais le pervers narcissique lui-mĂȘme se considĂšre souvent comme irresponsable » de ses actes. Ce qui rappelle la litanie des ce n’est pas ma faute, et ce n’est pas ma faute
 » du Vicomte de Valmont annonçant Ă  Madame de Tourvel qu’il va rompre d’elle dans le roman Les Liaisons dangereuses de Pierre Choderlos de Laclos. lettre CXLI 18. Le pervers narcissique ne se considĂšre pas comme malade Le problĂšme, c’est que le pervers narcissique refusant de considĂ©rer qu’il a un problĂšme, les thĂ©rapies n’ont pas de prise sur lui. S’il accepte de s’y soumettre pour pouvoir dire qu’il a fait tous les efforts possibles », il va vite considĂ©rer le thĂ©rapeute comme nul et incompĂ©tent et la thĂ©rapie comme totalement inutile. Peut-ĂȘtre aussi d’ailleurs a-t-il trĂšs peur de dĂ©couvrir certaines vĂ©ritĂ©s dĂ©sagrĂ©ables, sur lui-mĂȘme le fait qu’il ne soit pas si magnifique que ce qu’il imagine. Pour la plupart des tĂ©moins de leur comportement Ă©trange, il est trĂšs difficile de comprendre les pervers narcissiques car la littĂ©rature psychiatrique ne dĂ©crit, le plus souvent, que le mĂ©canisme mais pas leurs motivations profondes comme celle de s’enfermer systĂ©matiquement dans un mensonge, ou le fait de sans cesse rebondir d’un mensonge Ă  l’autre. On ne fait que des supputations
 19. Quelle Ă©volution pour le pervers narcissique ? Le pervers narcissique peut-il remĂ©dier Ă  son vide », Ă  son absence d’intĂ©rĂȘt pour les autres, cesser de projeter vers les autres une personnalitĂ© qui n’est pas la sienne ? En rĂ©alitĂ© il est extrĂȘmement rare qu’il change ou veuille changer d’attitude ou de valeurs morales. Car les gains que lui ont valu cette attitude sont souvent trĂšs importants et trĂšs gratifiants pour lui admiration, cĂ©lĂ©britĂ©, pouvoir
. On ne pourra pas changer un pervers narcissique par un discours rationnel » car la quĂȘte perpĂ©tuelle de pouvoir est un moteur puissant et une source intarissable de plaisir, une vĂ©ritable drogue dure. Pour qu’il puisse changer, il faudrait qu’il subisse des chocs violents et des Ă©preuves trĂšs importantes, susceptibles, par exemple, de dĂ©stabiliser la trĂšs haute conception qu’il a de lui-mĂȘme, et surtout le convaincre qu’à la longue l’efficacitĂ© de ses mensonges et de ses tactiques s’est Ă©moussĂ©e. C’est seulement ainsi qu’on pourrait espĂ©rer le voir, peut-ĂȘtre, un jour ?, Ă©voluer favorablement. À vrai dire cela n’arrive presque jamais. Mais en laissant espĂ©rer Ă  son entourage, souvent aveugle, pareil changement, le pervers narcissique renforce son pouvoir. En donnant Ă  ses victimes l’impression de chercher sincĂšrement Ă  s’amender, il endort leur mĂ©fiance et en fait plus aisĂ©ment ses dupes. De fait tout effort d’amĂ©lioration personnelle lui paraĂźt dĂ©risoire voire ridicule, et il craint surtout d’avoir tout Ă  y perdre – sa force, son pouvoir, le respect qu’on lui porte – avec le risque supplĂ©mentaire de se faire duper Ă  son tour. 20. La relation du pervers-bourreau, et de sa victime La logique perverse ignore le respect de l’autre. Autrui n’existe pas, il n’est pas entendu, il est seulement utile. Le pervers a besoin de l’énergie de certaines personnes pour combler le vide de sa propre existence. Mais pour cela il lui faut les soumettre. Un pervers narcissique ne se construit qu’en assouvissant ses pulsions destructrices. » Marie-France Hirigoyen, Le HarcĂšlement moral, page 125. Le pervers narcissique craint ainsi autant la solitude que les personnes qu’il ne peut pas soumettre. Il a besoin d’avoir toujours auprĂšs de lui quelqu’un, une victime, qu’il va utiliser pour se mettre en valeur, pour se dĂ©tourner de son propre nĂ©ant, de sa propre rĂ©alitĂ© peu glorieuse, peu honorable. Il va donc essayer soit de s’approprier des qualitĂ©s de la victime, soit de la dĂ©truire en reportant sur elle ses propres dĂ©fauts Ă©goĂŻsme, avarice, mensonge
. Le pervers est un prĂ©dateur. 21. Appropriation des qualitĂ©s de l’autre Plus que les biens matĂ©riels, ce sont des qualitĂ©s morales, autrement plus difficiles Ă  voler, que cherche Ă  s’approprier le pervers la joie de vivre, la sensibilitĂ©, l’aptitude Ă  la communication, la crĂ©ativitĂ©, les dons musicaux ou littĂ©raires
 Ainsi, lorsque le partenaire Ă©met une idĂ©e, le pervers s’en empare et la fait sienne. S’il n’était pas littĂ©ralement aveuglĂ© par la haine, il pourrait, dans une relation d’échange, apprendre comment acquĂ©rir un peu de ces qualitĂ©s qu’il envie. Mais cela supposerait une modestie que par dĂ©finition il n’a pas. Les pervers narcissiques cherchent aussi Ă  s’approprier les passions de l’autre dans la mesure oĂč ils se passionnent pour cet autre ou, plus exactement, ils s’intĂ©ressent Ă  cet autre parce que cet autre est dĂ©tenteur de quelque chose qui pourrait les passionner. On les voit ainsi avoir des coups de cƓur, puis des rejets brutaux et dĂ©finitifs ». L’entourage comprend alors mal comment une personne peut ĂȘtre portĂ©e aux nues un jour puis dĂ©molie le lendemain. Les pervers narcissiques ressentent une envie trĂšs intense Ă  l’égard de ceux qui leur semblent possĂ©der les choses qu’ils n’ont pas ou qui simplement tirent plaisir de leur vie. Ce dĂ©sir d’appropriation peut ĂȘtre d’ordre social comme de sĂ©duire un partenaire qui les introduira dans un milieu qu’ils envient, haute bourgeoisie, milieu intellectuel ou artistique
 Le bĂ©nĂ©fice qu’ils en attendent est de possĂ©der un faire-valoir qui leur permette d’accĂ©der au pouvoir. Ils s’attaqueront ensuite Ă  ce faire-valoir, cherchant Ă  dĂ©truire en lui l’estime de soi et la confiance en soi, afin d’augmenter Ă  leurs yeux leur propre valeur. 22. DĂ©truire et nier l’autre Cet autre, dont ils ne peuvent se passer, n’est mĂȘme pas un alter ego respectĂ©, qui aurait une existence, seulement un reflet d’eux-mĂȘmes. D’oĂč la sensation qu’ont les victimes d’ĂȘtre niĂ©es dans leur individualitĂ© et leurs qualitĂ©s. Le pervers narcissique cherche constamment Ă  rehausser l’image qu’il a de lui-mĂȘme. Il lui est pour cela nĂ©cessaire de trouver un ĂȘtre qui l’admire et lui renvoie de lui-mĂȘme une image prestigieuse. Mais, refusant d’admettre ce besoin de se sentir perpĂ©tuellement valorisĂ©, il dĂ©nie l’attachement Ă  son faire-valoir que pareil besoin induit, faire-valoir qu’il n’aura de cesse de dĂ©truire. Le pervers ne peut Ă©tablir une relation fondĂ©e sur la symĂ©trie ; il lui faut dominer l’autre et le mettre dans l’impossibilitĂ© de rĂ©agir et d’arrĂȘter ce combat. C’est Ă  ce titre que l’on est fondĂ© Ă  parler d’une rĂ©elle agression sur l’autre, et non d’un jeu pervers-complice. Il n’y a pas de nĂ©gociation possible avec le pervers, tout est imposĂ©, dĂšs le dĂ©part, Ă  la victime Ă  qui a Ă©tĂ© retirĂ© le pouvoir de dire non et qui, mĂȘme si elle essayait d’utiliser Ă  son tour des dĂ©fenses perverses, ne pourrait jamais atteindre Ă  la virtuositĂ© dans le mal » de son bourreau. Pour parvenir Ă  la destruction de sa victime, le pervers procĂšde souvent de la façon suivante Il aborde sa victime en affichant une certaine chaleur » externe. Il s’insinue de plus en plus dans la vie de cette personne. Il la vampirise par des moyens directs reproches, insultes, humiliation
 ou indirects. Finalement la victime tombe dans la dĂ©pression, la mĂ©lancolie, les comportements addictifs, voire l’automutilation. Elle est ainsi totalement Ă  sa merci ou dĂ©truite. Le pervers entre en relation avec l’autre pour le sĂ©duire. DĂšs que le poisson est ferrĂ© », il le maintient tout simplement accrochĂ© » tant qu’il en a besoin. Il joue avec sa victime au chat et Ă  la souris, faisant patte de velours pour mieux la tenir, puis sortant ses griffes lorsqu’elle cherche Ă  s’évader. Celle-ci peut mettre des annĂ©es avant de se rendre compte du processus de destruction mis en place. Au commencement elle ne subit que des brimades, des phrases anodines mais pleines de sous-entendus blessants, avilissants, voire violents. C’est la rĂ©pĂ©tition constante de ces petites attaques qui rend l’agression Ă©vidente. Et il faut un incident pour dĂ©clencher la crise qui amĂšne l’agresseur Ă  dĂ©voiler son piĂšge ou sa tactique. En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, c’est la prise de conscience de la victime, et ses sursauts de rĂ©volte, qui vont provoquer le processus de mise Ă  mort. Car l’on assiste bien Ă  de vĂ©ritables mises Ă  mort psychiques oĂč l’agresseur n’hĂ©site pas Ă  employer tous les moyens pour atteindre son but anĂ©antir sa proie. De fait toute remise en question de la domination du pervers sur sa victime ne peut qu’entraĂźner chez lui une rĂ©action de fureur destructrice. Le pervers peut chercher par exemple Ă  Ă©teindre toute libido en refusant soudainement une relation sexuelle avec son partenaire, tout en le culpabilisant pour cela. Il cherche ce faisant Ă  Ă©teindre, chez sa victime, toute trace de vie, tout dĂ©sir y compris celui de rĂ©agir. Il s’ingĂ©nie Ă  culpabiliser sa proie. Ne supportant pas, un seul instant, d’avoir tort, il refuse toute critique, toute discussion ouverte et constructive avec sa victime. Il la bafoue ouvertement, n’hĂ©sitant pas Ă  la dĂ©nigrer, Ă  l’insulter, autant que possible sans tĂ©moin. Sinon il procĂšde plus subtilement par allusions, tout aussi destructrices, mais invisibles aux yeux non avertis. La victime, elle, donne Ă©normĂ©ment, mais ce n’est jamais assez. N’étant jamais content, le pervers narcissique prend toujours la position de la victime d’une frustration dont il rend sa propre victime responsable. Il dĂ©vore sa victime en se persuadant que c’est elle qui sollicite la sujĂ©tion. Il refuse de voir ou de reconnaĂźtre les difficultĂ©s qu’il crĂ©e dans la relation, car cela l’amĂšnerait Ă  une perception nĂ©gative de sa propre image. Il en rejette la responsabilitĂ© sur son partenaire pour peu que celui-ci fasse preuve de bienveillance ou s’applique Ă  jouer un rĂŽle rĂ©parateur. Mais si ce dernier refuse d’accepter les torts imaginaires qui lui sont injustement imputĂ©s, il est immĂ©diatement accusĂ© d’ĂȘtre hostile et rejetant. Il ne mesure pas Ă  la mĂȘme aune son comportement, toujours irrĂ©prochable selon lui, et celui des autres, toujours en faute. Il ne voit jamais la disproportion entre le peu qu’il donne » et ce qu’il reçoit. C’est toujours l’autre, et jamais lui, qui fait preuve d’ingratitude et de mesquinerie. L’existence mĂȘme de la victime peut constituer, pour le pervers, un reproche permanent de sa perversitĂ©, et elle devient alors, Ă  son insu, celle sur qui va se focaliser sa haine. Le pervers s’en prendra d’ailleurs Ă  tous les redresseurs de torts », Ă  tous ceux qui auront cherchĂ© Ă  le faire changer, et il n’aura de cesse de les faire chuter moralement, socialement car ils auront commis le crime, impardonnable Ă  ses yeux, de faire intrusion dans son systĂšme de confortement narcissique permanent ». 23. Le profil des victimes Elles sont dotĂ©es des qualitĂ©s que le pervers prĂ©cisĂ©ment convoite douĂ©es et cherchant toujours Ă  donner le meilleur d’elles-mĂȘmes, elles sont sĂ©duisantes. Vives et extraverties, elles aiment parler de leurs rĂ©ussites et exprimer leurs joies. Etant profondĂ©ment gĂ©nĂ©reuses, elles ne peuvent se rĂ©soudre Ă  admettre la perversitĂ© de leur bourreau et s’appliquent Ă  lui trouver des excuses. Toujours prĂȘtes Ă  se sentir responsables, voire coupables, acceptant facilement la critique, elles s’épuisent Ă  donner au pervers une impossible satisfaction. Elles introjectent la culpabilitĂ© Tout est de ma faute ! », ce qui permet au pervers narcissique une projection hors de soi-mĂȘme en rejetant la culpabilitĂ© sur l’autre C’est de sa faute ! » cf. Marie-France Hirogoyen, Le HarcĂšlement Moral, p. 112. Le pervers recherche souvent une personnalitĂ© maternelle, aimante, dĂ©vouĂ©e, parce qu’il a besoin d’ĂȘtre aimĂ©, admirĂ© – mĂȘme et surtout s’il est lui-mĂȘme incapable d’aimer – d’avoir quelqu’un entiĂšrement Ă  son service. Mais l’attirance qu’il ressent pour elles n’exclut pas la haine. Il prend le plus souvent ses victimes parmi des personnes pleines d’énergie et d’amour de la vie, pour les vampiriser et les dĂ©vitaliser ». Il choisit de prĂ©fĂ©rence des personnes honnĂȘtes, sincĂšres, gentilles, qui cherchent vraiment Ă  consoler et Ă  rĂ©parer, mais aussi naĂŻves, sans trop d’esprit critique, voire fragiles, afin de les amener plus facilement et plus rapidement Ă  accepter une relation de dĂ©pendance. La victime recherche souvent de son cĂŽtĂ© une personne forte et charismatique qui la rassure, et c’est lĂ  justement l’image que le pervers veut donner de lui. Les victimes dĂ©signĂ©es sont celles qui ont besoin d’un but valorisant pour exister – visiteuse de prison, bĂ©nĂ©voles d’ONG
 – qui veulent agir pour le bien, et aiment Ă  s’occuper des chiens perdus sans collier ». Elles tomberont aisĂ©ment sous l’emprise des pervers dans lesquels elles verront, souvent Ă  tort, une personne fragile, un enfant Ă  protĂ©ger. Le pervers vit et se nourrit de l’espoir que la victime place, naĂŻvement ou dĂ©sespĂ©rĂ©ment, en lui ou en quelque chose qu’il lui fait miroiter en permanence par des promesses fallacieuses. Cet espoir, pour la victime harcelĂ©e, est de guĂ©rir » le harceleur et c’est cette illusion qui la fait rester dans la relation, et continuer Ă  subir les attaques qui la dĂ©truisent sans rĂ©ussir Ă  la dĂ©crocher » pour autant. On s’étonne souvent que, malgrĂ© l’évidence des preuves, les victimes ne quittent pas leur bourreau. Mais c’est qu’en elles se mĂȘlent aussi fiertĂ©, aveuglement, entĂȘtement, dissonance cognitive, refus de la rĂ©alitĂ©. Car admettre la rĂ©alitĂ© serait trop douloureux, trop insupportable, quand l’investissement affectif dans le conjoint ou le partenaire a Ă©tĂ© l’objet a pris tant de place dans leur vie. Elles auraient trop Ă  perdre Ă  y renoncer, Ă  commencer par leurs illusions. Il y a souvent chez elles un amour fier, fanatique et aveugle voire dĂ©lirant, pour le compagnon ou l’enfant pervers. Par orgueil elles ne veulent pas se reconnaĂźtre comme victime, car elles espĂšrent toujours contrĂŽler la situation. Du moins le pervers le leur laisse-t-il croire, alors que c’est toujours lui le vrai marionnettiste qui sait tirer les bonnes ficelles. Pour certains psychanalystes les victimes d’une agression perverse sont secrĂštement complices de leur bourreau en instaurant ou favorisant une relation sadomasochiste, source de jouissance pour le pervers qu’elles espĂšrent ainsi contenter, pour mieux se faire accepter par lui. On est alors dans une relation psychopathologique. Certaines victimes semblent souffrir au dĂ©part d’un manque de confiance en soi pathologique qui leur fait accepter aisĂ©ment toute forme de soumission. Mais la plupart des victimes ne sont pas nĂ©cessairement masochistes ce qui diffĂ©rencie les victimes de pervers des masochistes, c’est que lorsque, au prix d’un immense effort, elles parviennent Ă  se sĂ©parer de leur bourreau, elles ressentent une immense libĂ©ration, parce que la souffrance en tant que telle ne les intĂ©resse pas. 24. Profil des conjoints des pervers narcissiques On remarque que ces Ă©pouses ou Ă©poux, le pervers narcissique n’est pas nĂ©cessairement masculin se retrouvent un peu dans la mĂȘme situation que celles des femmes battues. Elles subissent graduellement un lavage de cerveau, d’autant plus facilement qu’elles-mĂȘmes sont souvent Ă  la recherche d’un compagnon qui puisse les structurer. Elles peuvent mĂȘme trouver excitant le cĂŽtĂ© sombre de leur partenaire. Elles peuvent ĂȘtre au courant de ses antĂ©cĂ©dents problĂšmes de mƓurs, prison, mauvaises actions racontĂ©es Ă  l’envi par le pervers Ă  son partenaire etc. et pourtant tout lui pardonner. Beaucoup d’entre elles restent avec leur mari parce qu’elles ont peur pour leur avenir, pour celui de leurs enfants, et pour leur sĂ©curitĂ© matĂ©rielle. Beaucoup sont financiĂšrement dĂ©pendantes de leur mari. Autant de raisons pour qu’elles acceptent le statu quo et se contentent d’un bonheur au rabais ». Les pervers narcissiques mariĂ©s ont souvent des Ă©pouses soumises qui ont sans doute peur de perdre leur homme » et ne posent aucune question, mĂȘme devant des Ă©vĂšnements trĂšs troublants. Leur relation avec leur mari est loin d’ĂȘtre parfaite, mais elles s’en contentent. Elles espĂšrent toujours se tromper sur son compte, ou le corriger avec leur amour. Elles ne reviennent Ă  la rĂ©alitĂ© que lorsqu’elles Ă©chappent Ă  l’attraction machiavĂ©lique qu’exerçait leur compagnon et que le monde dans lequel il les avait contraintes Ă  vivre s’écroule peu Ă  peu. Lorsqu’elles dĂ©couvrent qui est rĂ©ellement leur mari, elles perdent en fait toutes leurs certitudes. Ces femmes ont des soupçons qu’elles ne veulent pas croire. » La rĂ©alitĂ© est que le mariage est une chose trĂšs compliquĂ©e et qui doit rĂ©pondre Ă  beaucoup de besoins. Ce qui est acceptable pour une personne peut ne pas l’ĂȘtre pour une autre ». Il est possible que, quel que soit l’aspect monstrueux du mari, ce dernier soit capable par moment de tendresse, d’une tendresse toute relative dont se contentera alors l’épouse. D’autres sont l’objet de menaces, de punitions, le plus souvent subtiles, voilĂ©es, dans le cadre d’une sorte de dressage. Comme Monique Olivier, 55 ans, visiteuse de prison qui avait rencontrĂ© Michel Fourniret lors de son sĂ©jour Ă  Fleury-MĂ©rogis avant de l’épouser, en 1989, une personne effacĂ©e, craintive, trĂšs impressionnĂ©e par son mari mais pas dans une logique de remords », ne s’étant pas rĂ©voltĂ©e une seule fois, selon le procureur gĂ©nĂ©ral de Reims. Parlant des femmes des tueurs en sĂ©ries – le cas extrĂȘme – MichĂšle Agrapart-Delmas, psychocriminologue, expert judiciaire auprĂšs de la Cour d’appel de Paris, rapporte Elles sont dans un rapport de soumission dans lequel elles trouvent un Ă©quilibre trĂšs prĂ©caire, pathologique. Il y a un rapport de domination, mais en mĂȘme temps elles participent et mettent la main Ă  la pĂąte, ce qui rĂ©vĂšle vraisemblablement des personnalitĂ©s perverses. ParallĂšlement, elles sont soumises Ă  un isolement de plus en plus grand, sont petit Ă  petit retirĂ©es de leur vie sociale. Leurs partenaires leur font comprendre que les autres ne comprendraient pas ». Ces femmes sont des victimes mais des victimes partiellement consentantes ». Roy Hazelwood, psychologue, a relevĂ© que beaucoup de sadiques sexuels expĂ©rimentent sur leur Ă©pouse certains comportements qu’ils accomplissent par la suite sur leurs victimes. SĂ©duites, fascinĂ©es, vampirisĂ©es par la personnalitĂ© de leurs maris, elles peuvent perdre une partie de leur humanitĂ©. Selon ce dernier, on ne deviendrait pas toujours la femme d’un grand pervers par hasard. Certaines femmes sont fascinĂ©es par les tueurs en sĂ©rie ou les pervers. L’un des plus cĂ©lĂšbres, Ted Bundy, qui a inspirĂ© le film Le silence des agneaux, a Ă©tĂ© inondĂ© de demandes en mariage avant son exĂ©cution en Floride, le 24 janvier 1989. 25. Pourquoi acceptent-elles leur sort et ne se dĂ©fendent-elles pas ? La plupart du temps ces victimes ne peuvent rien faire. Elles sont trop faibles pour se dĂ©fendre face Ă  leur persĂ©cuteur, trop faibles pour prouver aux autres que la personne qui les a persĂ©cutĂ©es n’est pas celle qu’elle s’évertue Ă  paraĂźtre. Elles sont souvent dĂ©stabilisĂ©es par l’absence de scrupules et la capacitĂ© de mensonge jusqu’au-boutiste de leur bourreau. De plus, elles savent qu’il est capable de terribles vengeances. Il y a souvent chez elles un mĂ©lange de fascination et de peur, comme la souris devant le naja. De plus certains pervers infligent Ă  leurs victimes des coups moraux si terribles, qu’il faut Ă  leurs victimes beaucoup de temps pour s’en remettre. Certaines ne s’en remettent d’ailleurs jamais et peuvent aller jusqu’à se suicider. L’aveuglement de certaines victimes est semblable Ă  celui des membres d’une secte face aux agissements de leur gourou. Elles croient se dĂ©fendre sans mesurer la puissance de l’emprise Ă  laquelle elles sont soumises et le courage immense qu’il leur faudra pour s’en libĂ©rer. Elles peuvent alors trouver plus facile de se bercer d’illusions que de s’engager dans ce difficile effort libĂ©ratoire. 26. Ruses, stratĂ©gies et tactiques des pervers narcissiques Le pervers a en gĂ©nĂ©ral beaucoup d’imagination, et il est difficile de recenser, ici, les milliers de ruses et tactiques, dont il dispose dans son arsenal. 27. SĂ©duction, jeu sur les apparences Contrairement au pervers de caractĂšre, qui irrite son entourage par ses revendications et nie radicalement l’autre, le pervers narcissique, lui, rĂ©ussit Ă  crĂ©er un Ă©lan positif envers lui. Comme toute personne manipulatrice, il sait se rendre aimable. Il change de masque suivant les besoins, tantĂŽt sĂ©ducteur parĂ© de toutes les qualitĂ©s, tantĂŽt victime faible et innocente. Il a un souci scrupuleux des apparences, donnant le plus souvent l’image, valorisante pour son ego, d’une personne parfaite, image qui cache son absence d’émotion, d’amour, de sincĂ©ritĂ© et d’intĂ©rĂȘt pour tout ce qui n’est pas lui. Il ne s’intĂ©resse pas Ă  la rĂ©alitĂ©, tout est pour lui jeu d’apparences et de manipulation de l’autre. Il excelle Ă  susciter, amplifier et faire alterner chez l’autre regrets et peurs. 28. Dissimulation Le pervers agit Ă  l’abri des regards. Les maltraitances sont rarement sous le feu des projecteurs, mais plutĂŽt perpĂ©trĂ©es dans le secret des alcĂŽves. Les pervers sont les professionnels de la double vie et de la double personnalitĂ©. 29. MimĂ©tisme Ce sont de vĂ©ritables camĂ©lĂ©ons, aptes Ă  mimer les attitudes et les paroles de son interlocuteur pour susciter chez lui l’illusion d’un accord parfait, d’une entente exceptionnelle qui ne cesse de s’approfondir. Le mimĂ©tisme est d’ailleurs l’une des techniques employĂ©e par la Programmation neuro-linguistique. 30. Diviser, cloisonner ses relations Par prudence, il divisera et cloisonnera ses relations, afin qu’on ne puisse pas recouper ses mensonges ou que ses victimes ne risquent pas de se s’allier contre lui. Sa technique, dans ce domaine, finit par ĂȘtre magistrale. 31. Vous encenser pour mieux vous couler Il commence par vous encenser. Vous ĂȘtes le meilleur, le plus douĂ©, le plus cultivé  Personne d’autre que vous ne compte pour lui il n’hĂ©site d’ailleurs pas Ă  dire la mĂȘme chose successivement Ă  plusieurs personnes. Ces Ă©loges et ces protestations d’attachement lui permettent de mieux vous couler » ensuite en jouant sur l’effet de surprise, et de vous atteindre d’autant plus que vous ne vous attendiez pas Ă  l’attaque et qu’il a en outre pris soin de choisir prĂ©cisĂ©ment le moment oĂč vous pouviez le moins vous y attendre. 32. Se valoriser sans cesse et dĂ©valoriser l’autre Les Narcisse cherchent Ă  Ă©voluer sous les feux de la rampe, Ă  choisir des situations oĂč d’autres pourront les admirer. Ils veulent capter l’attention de leurs semblables qu’ils considĂšrent, par ailleurs, comme de simples faire-valoir, victimes potentielles qu’ils n’hĂ©siteront pas Ă  critiquer en public, souvent insidieusement. 33. Le principe d’autoritĂ© Il utilise son pouvoir de sĂ©duction, ses talents de comĂ©dien, son apparence de sĂ©rieux, toutes les facettes de ses personnalitĂ©s » pour s’imposer. Il aime arrĂȘter toute discussion par quelque phrase dĂ©finitive, utilisant le principe d’autoritĂ© Je suis malade ! », ou bien Tu te rends compte de ce que tu me demandes ! », Je ne peux pas discuter avec toi pour l’instant, tu vois bien que je suis pris ». 34. L’induction suggĂ©rer l’idĂ©e Ă  l’autre La grande force du pervers narcissique est l’art de l’induction. Il s’applique Ă  provoquer chez l’autre des sentiments, des rĂ©actions, des actes, ou, au contraire, Ă  les inhiber. Il fonctionne en quelque sorte comme un magicien malĂ©fique, un hypnotiseur abusif, utilisant successivement injonctions et sĂ©duction. Evitant d’exprimer Ă  l’autre ce qu’il pense, de l’éclairer sur ses intentions, il procĂšde par allusion, sans jamais se compromettre. Pour mieux duper, il suscite chez l’autre un intĂ©rĂȘt pour ce qui va faire l’objet de la duperie, qu’il va rendre aussi allĂ©chant que possible sans jamais en parler ouvertement. Etalant connaissances, savoir, certitudes, il va pousser l’autre Ă  vouloir en savoir plus, Ă  convoiter l’objet en question et Ă  exprimer son dĂ©sir de se l’approprier . Il procĂšde de la mĂȘme façon s’il a l’intention a priori de refuser quelque chose. L’autre, qui n’avait pas l’idĂ©e de demander quoi que ce soit, va se sentir pris Ă  contre-pied sans savoir exactement pourquoi il se promettra alors de ne jamais demander quelque chose, il doutera de sa propre honnĂȘtetĂ©, ou mĂȘme se sentira suspect, entrant inconsciemment dans le jeu du pervers narcissique. Ce dernier, pour prendre l’ascendant sur sa victime », assortira volontiers son discours d’un message moralisateur et s’affichera comme un ĂȘtre noble et pur », contraignant l’autre qui ne veut pas ĂȘtre repoussĂ© Ă  s’identifier Ă  cette morale, que cela soit dans l’acceptation ou le refus de la chose suggĂ©rĂ©e. Faisant parler le pervers narcissique, Alberto Eiguer Ă©crit Il faudrait que vous agissiez de sorte qu’il ne reste aucun doute que vous ĂȘtes moi
 et que tout ce que vous faites, dites ou Ă©prouvez, confirme que je suis le seul, moi, le plus grand et cela mĂȘme au prix de votre propre disqualification ». On touche ici au fondement de l’induction narcissique. 35. Contradictions ou contradictions apparentes Un jour, relĂąchant sa vigilance, content et fier de son coup, le pervers narcissique pourra mĂȘme se vanter auprĂšs de tiers auxquels il prĂȘte ses propres pensĂ©es, de son succĂšs, l’autre l’avait mĂ©ritĂ©, puisqu’il n’avait qu’à ne pas ĂȘtre si bĂȘte et si naĂŻf ». Mais mĂȘme quand les contradictions de son comportement Ă©clatent, semant alors le doute sur sa personnalitĂ©, ses intentions ou sa sincĂ©ritĂ©, il parvient le plus souvent Ă  rattraper ses erreurs et Ă  restaurer la belle image de lui-mĂȘme qu’il a laissĂ©e se fissurer par manque de prudence. Il affirmera alors, par exemple, qu’il a plaisantĂ© et qu’il ne cherchait qu’à tester son interlocuteur. La plupart du temps, on lui pardonnera malgrĂ© tout, parce qu’il sait se rendre sympathique et surtout parce qu’il a toujours une explication pour justifier un comportement soudain contradictoire. L’erreur dĂ©sastreuse » sera mise sur le compte d’une faiblesse momentanĂ©e, d’une fatigue, d’un surmenage, d’une maladie. Finalement, on se dira que toute personne parfaite » est faillible. Le pervers narcissique aime la controverse. Il est capable de soutenir un point de vue un jour et de dĂ©fendre les idĂ©es inverses le lendemain, juste pour faire rebondir la discussion ou, dĂ©libĂ©rĂ©ment, pour choquer. » Marie-France Hirogoyen, Le HarcĂšlement moral, page 108 36. Emploi de messages paradoxaux Le pervers narcissique se complaĂźt dans l’ambiguĂŻtĂ©. Par ses messages paradoxaux, doubles, obscurs, il bloque la communication et place sa victime dans l’impossibilitĂ© de fournir des rĂ©ponses appropriĂ©es, puisqu’elle ne peut comprendre la situation. Elle s’épuise Ă  trouver des solutions qui seront par dĂ©finition inadaptĂ©es et rejetĂ©es par le pervers dont elle va susciter les critiques et les reproches. ComplĂštement dĂ©routĂ©e, elle sombrera dans l’angoisse ou la dĂ©pression voir Marie-France Hirigoyen, Le HarcĂšlement Moral, la communication perverse, p. 111. 37. Calomnies et insinuations Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose ! » Beaumarchais Le pervers narcissique a le talent de diffamer sans avoir l’air d’y toucher, prudemment, en donnant l’apparence de l’objectivitĂ© et du plus grand sĂ©rieux, comme s’il ne faisait que rapporter des paroles qui ne sont pas les siennes. Souvent il ne porte pas d’accusation claire, mais se contente d’allusions voilĂ©es, insidieuses. À la longue, il rĂ©ussira Ă  semer le doute, sans avoir jamais prononcĂ© une phrase qui pourrait le faire tomber sous le coup d’une accusation de diffamation. Il usera du pouvoir de la rĂ©pĂ©tition et ne cessera pas de semer le doute sur l’honnĂȘtetĂ©, sur les intentions de l’adversaire qu’il veut abattre s’appuyant sur la tendance humaine Ă  croire qu’il n’y a pas de fumĂ©e sans feu ». 38. Fausse modestie Lors de l’utilisation de la technique de l’induction voir plus haut, il se prĂ©sente bien volontiers comme une personne modeste, n’osant pas proposer ses solutions ou l’objet de sa duperie l’appĂąt, l’objet qu’il veut soumettre Ă  la convoitise de l’autre. Comme un rusĂ© paysan, il est capable parfois de se faire passer pour bĂȘte et naĂŻf, prĂȘchant le faux pour savoir le vrai. Un trĂšs bon moyen de guerre psychologique pour tirer les vers du nez d’une personne trop pleine de certitudes. 39. Confusion des limites entre soi et l’autre Le pervers narcissique n’établit pas de limites entre soi et l’autre. Il incorpore les qualitĂ©s de l’autre, se les attribue pour pallier les faiblesses de sa vĂ©ritable personnalitĂ© et se donner une apparence grandiose. Ces qualitĂ©s qu’il s’approprie, il les dĂ©nie Ă  leur vĂ©ritable possesseur, cela fait partie intĂ©grante de sa stratĂ©gie de la sĂ©duction. La sĂ©duction perverse se fait en utilisant les instincts protecteurs de l’autre. Cette sĂ©duction est narcissique il s’agit de chercher dans l’autre l’unique objet de sa fascination, Ă  savoir l’image aimable de soi. Par une sĂ©duction Ă  sens unique, le pervers narcissique cherche Ă  fasciner sans se laisser prendre. Pour J. Baudrillard, la sĂ©duction conjure la rĂ©alitĂ© et manipule les apparences. Elle n’est pas Ă©nergie, elle est de l’ordre des signes et des rituels et de leur usage malĂ©fique. La sĂ©duction narcissique rend confus, efface les limites de ce qui est soi et de ce qui est autre. On n’est pas lĂ  dans le registre de l’aliĂ©nation – comme dans l’idĂ©alisation amoureuse oĂč, pour maintenir la passion, on se refuse Ă  voir les dĂ©fauts ou les dĂ©faillances de l’autre – mais dans le registre de l’incorporation dans le but de dĂ©truire. La prĂ©sence de l’autre est vĂ©cue comme une menace, pas comme une complĂ©mentaritĂ©. » Marie-France Hirigoyen, Le HarcĂšlement Moral, p. 94. 40. Utilisation de fausses vĂ©ritĂ©s Ă©normes ou crĂ©dibles La communication perverse est au service de cette stratĂ©gie. Elle est d’abord faite de fausses vĂ©ritĂ©s. Par la suite, dans le conflit ouvert, elle fait un recours manifeste, sans honte, au mensonge le plus grossier. Quoi que l’on dise, les pervers trouvent toujours un moyen d’avoir raison, d’autant que la victime est dĂ©jĂ  dĂ©stabilisĂ©e et n’éprouve, au contraire de son agresseur, aucun plaisir Ă  la polĂ©mique. Le trouble induit chez la victime est la consĂ©quence de la confusion permanente entre la vĂ©ritĂ© et le mensonge. Le mensonge chez les pervers narcissiques ne devient direct que lors de la phase de destruction, comme nous pourrons le voir dans le chapitre suivant. C’est alors un mensonge au mĂ©pris de toute Ă©vidence. C’est surtout et avant tout un mensonge convaincu qui convainc l’autre. Quelle que soit l’énormitĂ© du mensonge, le pervers s’y accroche et finit par convaincre l’autre. VĂ©ritĂ© ou mensonge, cela importe peu pour les pervers ce qui est vrai est ce qu’ils disent dans l’instant. Ces falsifications de la vĂ©ritĂ© sont parfois trĂšs proches d’une construction dĂ©lirante. Tout message qui n’est pas formulĂ© explicitement, mĂȘme s’il transparaĂźt, ne doit pas ĂȘtre pris en compte par l’interlocuteur. Puisqu’il n’y a pas de trace objective, cela n’existe pas. Le mensonge correspond simplement Ă  un besoin d’ignorer ce qui va Ă  l’encontre de son intĂ©rĂȘt narcissique. C’est ainsi que l’on voit les pervers entourer leur histoire d’un grand mystĂšre qui induit une croyance chez l’autre sans que rien n’ait Ă©tĂ© dit cacher pour montrer sans dire. » Marie-France Hirigoyen, Le HarcĂšlement moral, page 94 Il use d’un luxe de dĂ©tails pour Ă©teindre la vigilance de ses proches. Plus le mensonge est gros, plus on a envie d’y croire. » 41. Se poser en victime Lors des sĂ©parations, les pervers se posent en victimes abandonnĂ©es, ce qui leur donne le beau rĂŽle et leur permet de sĂ©duire un autre partenaire, consolateur. Il peut se faire passer pour faible, pour le chien perdu sans collier », prendre la mine de chien battu, les yeux tristes, dont voudront alors justement s’occuper les femmes maternelles, dĂ©vouĂ©es, celles ayant une vocation de dame patronnesse, celles n’existant que par le dĂ©vouement Ă  autrui, celles qui deviendront souvent leur future victime. Cela afin de mieux les faire tomber dans ses filets. Il a d’ailleurs un talent fou pour se faire passer pour une victime. Comme il a un talent fou, pour se faire passer pour malade ou irresponsable ou tirer profit d’une maladie imaginaire ou rĂ©elle, d’un accident, user ou abuser d’un handicap rĂ©el, etc. 42. CrĂ©ation d’une relation de dĂ©pendance L’autre n’a d’existence que dans la mesure oĂč il reste dans la position de double qui lui est assignĂ©e. Il s’agit d’annihiler, de nier toute diffĂ©rence. L’agresseur Ă©tablit cette relation d’influence pour son propre bĂ©nĂ©fice et au dĂ©triment des intĂ©rĂȘts de l’autre. La relation Ă  l’autre se place dans le registre de la dĂ©pendance, dĂ©pendance qui est attribuĂ©e Ă  la victime, mais que projette le pervers [sur l’autre]. A chaque fois que le pervers narcissique exprime consciemment des besoins de dĂ©pendance, il s’arrange pour qu’on ne puisse pas le satisfaire soit la demande dĂ©passe les capacitĂ©s de l’autre et le pervers en profite pour pointer son impuissance [celle de sa victime], soit la demande est faite Ă  un moment oĂč l’on ne peut y rĂ©pondre. Il sollicite le rejet car cela le rassure de voir que la vie est pour lui exactement comme il avait toujours su qu’elle Ă©tait » Marie-France Hirigoyen, Le HarcĂšlement Moral, page 115. 43. Inhiber la pensĂ©e critique de la victime Lors de la phase d’emprise, la tactique du pervers narcissique est essentiellement d’inhiber la pensĂ©e critique de sa victime. Dans la phase suivante, il provoque en elle des sentiments, des actes, des rĂ©actions, par des mĂ©canismes d’injonction ou d’induction. Si l’autre a suffisamment de dĂ©fenses perverses pour jouer le jeu de la surenchĂšre, il se met en place une lutte perverse qui ne se terminera que par la reddition du moins pervers des deux. Le pervers essaie de pousser sa victime Ă  agir contre lui et Ă  la faire agir d’une façon perverse pour ensuite la dĂ©noncer comme mauvaise ». Ce qui importe, c’est que la victime paraisse responsable de ce qui lui arrive ». Marie-France Hirigoyen, Le HarcĂšlement Moral, page 122. Le plus dur pour la victime est de ne pas rentrer dans le jeu, en particulier le jeux des conflits artificiels, provoquĂ©s par le pervers. 44. Tactique du harcĂšlement moral pervers Isoler quelqu’un, refuser toute communication, ne pas lui transmettre de consignes, multiplier les brimades, ne pas lui donner de travail ou un travail humiliant, au contraire, lui donner trop de travail ou un travail largement au dessus de ses compĂ©tences etc. les cas de figure du harcĂšlement moral, du bizutage ou du mobbing, telles sont les tactiques du harcĂšlement moral, pouvant se dĂ©cliner Ă  l’infini. Selon la dĂ©finition la plus courante Le harcĂšlement moral est un ensemble de conduites et de pratiques qui se caractĂ©risent par la systĂ©matisation, la durĂ©e et la rĂ©pĂ©tition d’atteintes Ă  la personne ou Ă  la personnalitĂ©, par tous les moyens relatifs au travail, ses relations, son organisation, ses contenus, ses conditions, ses outils, en les dĂ©tournant de leur finalitĂ©, infligeant ainsi, consciemment ou inconsciemment, une souffrance intense afin de nuire, d’éliminer, voire de dĂ©truire. Il peut s’exercer entre hiĂ©rarchiques et subordonnĂ©s, de façon descendante ou remontante, mais aussi entre collĂšgues, de façon latĂ©rale ». 45. Tactiques ultimes sur le point d’ĂȘtre confondu Si un emballement peut conduire le pervers narcissique Ă  commettre des actes de violence, il Ă©vite soigneusement de se faire emballer » par la police et la justice. Pour cela, il maĂźtrise l’art de l’emballage » des faits dans le discours. Pour paraphraser Philinte, dans Le Misanthrope’ Toujours, en termes convaincants, ses dĂ©nĂ©gations sont dites ». AcculĂ©, il peut se faire passer pour fou, irresponsable de ses actes, car on sait que les fous peuvent tout se permettre article 122-1 du nouveau Code PĂ©nal. 46. Annexe Articles de loi A. De l’abus frauduleux de l’état d’ignorance ou de faiblesse Article 223-15-2 du Code pĂ©nal. Loi nÂș 2001-504 du 12 juin 2001 art. 20 Journal Officiel du 13 juin 2001 Ordonnance nÂș 2000-916 du 19 septembre 2000 art. 3 Journal Officiel du 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002 Est puni de trois ans d’emprisonnement et de 375 000 euros d’amende l’abus frauduleux de l’état d’ignorance ou de la situation de faiblesse soit d’un mineur, soit d’une personne dont la particuliĂšre vulnĂ©rabilitĂ©, due Ă  son Ăąge, Ă  une maladie, Ă  une infirmitĂ©, Ă  une dĂ©ficience physique ou psychique ou Ă  un Ă©tat de grossesse, est apparente et connue de son auteur, soit d’une personne en Ă©tat de sujĂ©tion psychologique ou physique rĂ©sultant de l’exercice de pressions graves ou rĂ©itĂ©rĂ©es ou de techniques propres Ă  altĂ©rer son jugement, pour conduire ce mineur ou cette personne Ă  un acte ou Ă  une abstention qui lui sont gravement prĂ©judiciables. Lorsque l’infraction est commise par le dirigeant de fait ou de droit d’un groupement qui poursuit des activitĂ©s ayant pour but ou pour effet de crĂ©er, de maintenir ou d’exploiter la sujĂ©tion psychologique ou physique des personnes qui participent Ă  ces activitĂ©s, les peines sont portĂ©es Ă  cinq ans d’emprisonnement et Ă  750 000 euros d’amende
 B. Loi contre le harcĂšlement moral sur le lieu de travail DĂ©finition du code du travail L 122-49. Aucun salariĂ© ne doit subir des agissements rĂ©pĂ©tĂ©s de harcĂšlement moral qui ont pour objet ou pour effet une dĂ©gradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte Ă  ses droits et Ă  sa dignitĂ©, d’altĂ©rer sa santĂ© physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel. Aucun salariĂ© ne peut ĂȘtre sanctionnĂ©, licenciĂ© ou faire l’objet d’une mesure discriminatoire, directe ou indirecte, notamment en matiĂšre de rĂ©munĂ©ration, de formation, de reclassement, d’affectation, de qualification, de classification, de promotion professionnelle, de mutation ou de renouvellement de contrat pour avoir subi, ou refusĂ© de subir les agissements dĂ©finis Ă  l’alinĂ©a prĂ©cĂ©dent ou pour avoir tĂ©moignĂ© de tels agissements ou les avoir relatĂ©s. Toute rupture du contrat de travail qui en rĂ©sulterait, toute disposition ou tout acte contraire est nul de plein droit. conformĂ©ment Ă  la loi n°2002-73 du 17 janvier 2002 de modernisation sociale. C. La cruautĂ© mentale et physique Il y a cruautĂ© physique lorsque l’un des conjoints s’en prend Ă  l’autre en lui assĂ©nant des coups ou en exerçant des sĂ©vices sur sa personne. Il y a cruautĂ© mentale lorsque l’un des conjoints, volontairement, cherche Ă  blesser l’autre autrement que par des agressions physiques injures, humiliation, mĂ©pris. La cruautĂ© mentale provoque une souffrance morale entraĂźnant parfois des consĂ©quences physiques lorsque la victime est soumise Ă  des violences verbales, dites psychologiques telles que les insultes, les menaces, les terreurs infligĂ©es, les humiliations

\n 3 choses que fait un narcissique quand vous coupez contact
Voici5 mĂ©thodes employĂ©es par les narcissiques pour contrĂŽler leurs cibles. 1. Ils ciblent les codĂ©pendants. Les narcissiques rĂ©ussissent souvent Ă  contrĂŽler les autres parce qu’ils ciblent les codĂ©pendants. Les narcissiques recherchent gĂ©nĂ©ralement ceux qui prĂ©sentent des caractĂ©ristiques de codĂ©pendance. Ne jamais rentrer dans le lard » d’un pervers narcissique !Une victime d’un pervers narcissique n’a pas besoin de censeurs !L’union fait la forceAider la victime d’un pervers narcissique jusqu’au bout 
 Ne jamais rentrer dans le lard » d’un pervers narcissique ! Lorsque l’on n’est pas proprement averti sur les risques qu’une victime court en vivant aux cĂŽtĂ©s d’un manipulateur, il peut ĂȘtre tentant de vouloir la » sauver » en s’occupant personnellement de son bourreau ! Grave erreur, qui supposerait qu’il y ait un raccourci pour solutionner les ravages causĂ©s par la perversion narcissique. Pour comprendre pourquoi l’agressivitĂ© est vaine envers un PN, il fait avoir en tĂȘte plusieurs choses. 1 – Savoir qu’un manipulateur ou une manipulatrice narcissique, exerce une emprise sur sa proie, dont cette derniĂšre ne peut se dĂ©faire simplement en s’extrayant de sa prĂ©sence. Ramener la victime d’un pervers narcissique Ă  la raison et la sortir des griffes de son bourreau de force, peut avoir comme consĂ©quence funeste de l’y renvoyer, dĂšs que ce dernier fera Ă  nouveau usage de sa manipulation sur elle. 2 – PrĂȘter assistance Ă  une victime suppose aussi de ne pas ĂȘtre dans l’identification Ă  ce qu’elle vit. Le risque est de s’exposer soi-mĂȘme Ă  la manipulation et de subir, par ricochet, les foudres du manipulateur pervers narcissique. Car n’ayez Ă  ce sujet aucun doute, les manipulateurs attachĂ©s Ă  dĂ©truire psychologiquement leur partenaire, peuvent trĂšs bien retourner leur courroux vers ceux cherchant Ă  faire Ă©cran entre eux et leur proie. Le temps d’une brĂšve passe d’armes, le dĂ©fenseur » se retrouve donc Ă  son tour sous le feu des attaques du pervers. Le rĂ©sultat n’est guĂšre probant pour la victime du pervers narcissique, qui risque au final, de payer les consĂ©quences de cet affrontement. Les amis ou membres de la famille au grand cƓur doivent donc ainsi se mĂ©fier de leur nature et savoir qu’il ne sert Ă  rien d’épouser la cause des pervers et de leurs victimes. Il convient mieux de chercher Ă  comprendre les raisons qui ont menĂ© ces derniĂšres dans le traquenard d’une telle vie de couple et de cultiver l’empathie et le tact. En tĂąchant de rester le plus complice possible certainement, pour leur suggĂ©rer par exemple des lectures livres, sites et publications concernant la violence psychologique qu’elles endurent. On peut aussi leur suggĂ©rer de se confier Ă  un thĂ©rapeute spĂ©cialisĂ© qui saura Ă©couter et comprendre leur dĂ©tresse. L’évocation des bons souvenirs qui les ont construites Ă©vĂ©nements heureux, succĂšs, rĂ©ussites diverses leur est aussi bĂ©nĂ©fique. Elle leur rappelle l’estime de soi qu’elles ont perdue, mais qu’elles sont encore capables de retrouver. Les questions du type es-tu heureuse ou heureux aujourd’hui ? » peuvent aussi guider la victime du pervers narcissique vers un cheminement personnel l’amenant Ă  comprendre que ce qu’elle vit n’est pas normal. Elle botte en touche aussi le harcĂšlement moral du pervers car non, la victime n’est pas seule, et oui, ne lui en dĂ©plaise, il ou elle est encore digne d’ĂȘtre aimĂ© ! Une victime d’un pervers narcissique n’a pas besoin de censeurs ! Il est difficile de comprendre de prime abord, les personnes en proie Ă  la dĂ©valorisation et au harcĂšlement permanent. L’erreur que l’on fait le plus couramment face aux victimes des pervers narcissiques, est de les croire complices de leur supplice ou sujettes au masochisme. Il s’agit d’une mĂ©connaissance des mĂ©canismes de la manipulation mentale dont le but est de priver toute personne de son libre-arbitre. Cela occasionne trop souvent de grosses maladresses de la part des proches. Ils auront tendance Ă  penser que la victime du pervers narcissique peut se tirer d’affaire en prenant conscience de ce que son agresseur lui inflige. Cela est certes louable, mais inadaptĂ©. Pire, cela inflige un sentiment de dĂ©tresse grandissant Ă  la victime, qui, se sentant incapable de rassurer ses proches, risque de s’isoler davantage. Curieusement, ces tentatives de secours vont encore faire le jeu du pervers et renforcer son destructeur travail de sape. Dans le contexte paranoĂŻaque d’une emprise perverse, toute parole, toute remarque, peut parfois prendre l’écho d’un jugement. La victime aura tendance Ă  retenir la brutalitĂ© que lui causent ces propos et non pas leur sens. C’est pourquoi l’écoute d’une victime requiert Ă©normĂ©ment de prudence et d’humilitĂ©. Il convient souvent, lorsque l’on est dĂ©semparĂ©, de la remettre entre les mains de personnes averties et/ou professionnelles. L’union fait la force Il est peu probable de rĂ©ussir Ă  aider la victime d’un pervers narcissique Ă  se libĂ©rer de l’emprise, sans s’appuyer sur d’autres personnes rĂ©seau familial si l’on est un proche ou acteurs sociaux. De fait, aider un ĂȘtre manipulĂ© nĂ©cessite de faire face aux pressions qu’il subit et qu’il renvoie inĂ©vitablement vers les autres. Pas facile toujours de comprendre ses rĂ©actions et difficile parfois de ne pas se blesser. Un ĂȘtre manipulateur teste, en effet, l’entourage de sa proie et saura trĂšs bien en grand manipulateur, exercer chantage et mensonges, pour crĂ©er brouilles, tensions et blessures. Il est dangereux donc, parfois, d’approcher seul d’une victime, car il faut comprendre Ă  temps qu’on ne s’y aventure que bien prĂ©parĂ©, et de prĂ©fĂ©rence Ă  plusieurs. Le but est clairement de se prĂ©server pour ne pas emmener la victime, comme soi-mĂȘme, droit dans le mur ! De plus, lorsqu’une victime est parvenue Ă  rompre, Ă©liminer les vestiges de cette relation toxique lui prend du temps. Cela requiert parfois l’appui de certaines instances, notamment au niveau de la loi, quand des violences conjugales se sont produites. Sur le plan de leur Ă©quilibre psychologique, le soutien psy est important pour sortir de l’enfer de l’emprise. Il aidera ensuite Ă  sonder et colmater la faille narcissique Ă  l’origine de toute cette souffrance. Aider la victime d’un pervers narcissique jusqu’au bout 
 Soutenir et Ă©couter la victime d’un pervers narcissique ne suffit pas. L’entourage doit aussi l’aider et la secourir matĂ©riellement, notamment au moment de couper toute relation avec le conjoint ou la conjointe psychopathe. Dans le cas d’un ou d’une amie, il faudra veiller Ă  prendre rĂ©guliĂšrement de ses nouvelles, car le chemin de la reconstruction peut ĂȘtre long et semĂ© d’embĂ»ches. Notre sociĂ©tĂ© trĂšs individualiste aide peu aujourd’hui les victimes de maltraitance, tout en affichant une certaine indiffĂ©rence aux consĂ©quences du narcissisme pathologique. La solitude et les Ă©pisodes dĂ©pressifs guettent et ne sont jamais loin au dĂ©part
Le meilleur conseil que l’on puisse donner est certainement de rester empathique jusqu’au bout. Pascal Couderc est psychanalyste et psychologue clinicien, spĂ©cialisĂ© depuis plus de 30 ans dans l’aide aux victimes des manipulateurs narcissiques. Il consulte et apporte son aide via Skype en visioconsultation. Vouspensez qu'ils vont changer mais cela n'arrive jamais, ce qui vous laisse brisĂ© et déçu. Cela vous fait vous sentir utilisĂ© parce que vous ĂȘtes utilisĂ©. Que faire quand le narcissique revient et comment le chasser pour de bon. 1. Il vous prĂ©sentera ses excuses. Il reviendra vers vous en faisant semblant d'ĂȘtre dĂ©solĂ©. Il aura l
Comment dĂ©finir un pervers narcissique ?Jean-Charles Bouchoux. PlutĂŽt que de parler de pervers narcissiques, il est plus juste d’évoquer des mĂ©canismes de dĂ©fense pervers narcissiques. Ils sont mis en place de maniĂšre inconsciente par des personnes qui sont Ă  la frontiĂšre de la folie. Et pour ne pas dĂ©compenser, c’est-Ă -dire pour ne pas devenir complĂštement fous, ils utilisent un tiers, en qui ils projettent leur propre folie, qu’ils tentent de rendre fou. Par exemple, s’ils pensent que vous allez mettre fin Ă  la relation, ils veulent impĂ©rativement dĂ©montrer que si la relation n’a pas fonctionnĂ©, c’est Ă  cause de vous. Ces personnes ne supportent pas le moindre conflit interne, l’idĂ©e qu’ils pourraient avoir une faille ou ĂȘtre mauvais donc c’est forcĂ©ment l’autre qui est mauvais, et ils s’emploient Ă  le dĂ©montrer en permanence. Dans votre livre, vous expliquez qu’ils peuvent souffrir d’une angoisse d’abandon ?Jean-Charles Bouchoux. Il y a en effet une forte angoisse d’abandon chez ces personnes la personne se dit si je ne suis pas le bon objet, on va m’abandonner, on va me laisser », et c’est pratiquement synonyme de mort. Ils se dĂ©battent contre la folie parce que tous les mĂ©canismes pervers narcissiques sont en fin de compte des mĂ©canismes schizophrĂšnes qui, au lieu de se jouer Ă  l’intĂ©rieur de l’individu comme chez les schizophrĂšnes, se jouent dans la relation, c’est-Ă -dire qu’ils sont exportĂ©s vers l’extĂ©rieur. Je vais vous donner un exemple qui est parlant par exemple, un schizophrĂšne a peur de se couper en deux, et de devenir docteur Jekyll et Mr. Hyde, c’est-Ă -dire avoir fait quelque chose hier ne sachant pas mĂȘme qu’il en serait capable, comme si c’était quelqu’un d’autre qui Ɠuvrait Ă  l’intĂ©rieur de lui. Le pervers narcissique, lui, dans une relation fusionnelle, va dire nous deux ne faisons qu’un, je suis Jekyll et tu es Hyde », et lĂ  il a le sentiment d’échapper Ă  sa folie. Ce sont des mĂ©canismes qu’on rencontre dans certains couples, dans la famille, au travail et bien Ă©videmment dans les sectes. La secte est fondĂ©e lĂ -dessus la folie du gourou doit devenir la rĂ©alitĂ© de tout le monde. Le seul but du pervers narcissique ? DĂ©montrer qu’il n’est pas fou et dĂ©montrer que l’autre ou les autres le sont. Quelles stratĂ©gies dĂ©veloppent les pervers narcissiques » ?Jean-Charles Bouchoux. Tout commence toujours par de la sĂ©duction. C’est-Ă -dire qu’on va vous expliquer que vous ĂȘtes la bonne personne et qu’on a confiance en vous on va vous dire ce que vous avez envie d’entendre. Parce que trĂšs souvent la personne qui deviendra victime est Ă  ce moment-lĂ  habitĂ© par un doute. Si vous venez de rencontrer un nouveau compagnon, vous vous demandez Est-ce que je vais ĂȘtre Ă  la hauteur ? », et c’est dans ce doute-lĂ  que le pervers va venir se nicher. D’abord, il vous rassure en disant j’ai confiance en toi », et une fois que vous avez confiance en lui, c’est Ă  ce moment-lĂ  que cela commence, gĂ©nĂ©ralement trĂšs doucement, par une petite critique, par exemple MalgrĂ© la confiance que j’avais en toi, j’ai remarquĂ© que
 » Et au lieu de partir, vous allez chercher Ă  vous amĂ©liorer. Et, petit Ă  petit, vous rentrez dans un systĂšme, c’est comme une araignĂ©e qui tisse une toile autour de vous. D’autres mĂ©canismes se mettent Ă©galement en Ɠuvre ?Jean-Charles Bouchoux. Oui, comme la projection ou ce qu’on appelle l’identification projective. Si vous Ă©coutez bien le discours du pervers c’est toujours de lui-mĂȘme qu’il parle. Par exemple, si vous ĂȘtes en couple et qu’il voit une personne qui pourrait lui plaire, Ă  ce moment-lĂ  il va vous faire une crise de jalousie. S’il vous assĂšne je n’ai pas confiance en toi », il faudrait presqu’entendre qu’il dit je n’ai pas confiance en moi ». S’il a peur que vous soyez sĂ©duite par quelqu’un, c’est parce que lui a failli l’ĂȘtre, c’est-Ă -dire qu’il se confond avec vous-mĂȘme. Vous ĂȘtes son double, vous ĂȘtes son mister Hyde. Ensuite, il peut aussi utiliser le mĂ©canisme de l’isolement on va alors vous expliquer que vos enfants ne valent rien, que votre famille ou vos amis ne valent rien, on va vous demander de couper. Il y a un autre cas de figure, c’est que le pervers narcissique peut aussi sĂ©duire votre entourage en expliquant Ă  vos amis que vous allez trĂšs mal en ce moment ». Sans oublier la technique du collage, certains vont dire Ă  leur compagne Je ne veux pas que tu ailles travailler. » J’ai reçu en consultation une jeune femme qui me disait Quand je sortais du travail, que j’étais dans les embouteillages et que j’allais rentrer en retard, je prenais des photos des panneaux, je lui envoyais par SMS pour lui prouver que j’étais bien coincĂ©e dans les embouteillages. » Elle sort du travail, mais dĂ©jĂ  elle doit ĂȘtre Ă  ses pieds ! Que donner comme conseils, par exemple si une femme est rabaissĂ©e en permanence ?Jean-Charles Bouchoux. Il ne faut surtout pas rĂ©pondre. Si vous rĂ©pondez, vous aurez toujours tort. Un exemple s’il vous dit tu es bĂȘte » et que vous lui rĂ©pondez moi, tu sais, j’ai eu mon bac », il va vous dire mouais, mais on t’en a fait cadeau » et si vous lui rĂ©torquez non, j’ai dĂ» travailler trĂšs fort pour l’avoir », il va vous dire tu vois, c’est la preuve que tu es bĂȘte ». Donc on ne s’en sort jamais ! Ou alors, ayez des rĂ©ponses factuelles C’est comme ci, c’est comme ça, on ne va pas en discuter pendant des heures. » Autre chose ne cherchez pas Ă  le comprendre ou Ă  lui faire comprendre quoi que ce soit parce que vous ne vous en sortirez pas. La parole est son terrain de jeu favori, donc si vous essayez de le comprendre, il va vous embrouiller, il peut mĂȘme ĂȘtre capable Ă  un moment donnĂ© de dire oui, tu as raison, je suis comme ça ». Vous ĂȘtes alors rassurĂ©e, mais quelques heures plus tard ça recommence Ă  l’identique. Les paroles n’ont aucun fond, elles ne servent qu’à vous engluer. Vous pouvez essayer de comprendre ce qui se passe mais Ă  l’extĂ©rieur de la relation, en lisant un livre, ou avec la prĂ©sence d’un tiers. Parler est une solution. L’avantage du thĂ©rapeute c’est qu’il est neutre et bienveillant. L’entourage peut avoir Ă©tĂ© sĂ©duit, ne pas comprendre ou ĂȘtre de parti pris alors attention ! Mais si c’est quelqu’un en qui vous avez confiance, oui, c’est une bonne idĂ©e d’aborder le sujet. Quels sont les effets de ces comportements pervers sur les victimes ? Jean-Charles Bouchoux. Ce sont toujours des personnes admirables au dĂ©but car, paradoxalement, le pervers admire sa victime mĂȘme s’il lui dit le contraire. Il se renarcissise » dans le sens oĂč il est fier d’avoir un beau ou une belle conjointe ou quelqu’un d’intelligent ou de connu, mais en mĂȘme temps il en est jaloux. Il nous entraĂźne dans un paradoxe de toute façon. Et la paradoxalitĂ© est invivable. Il arrive un moment oĂč la victime n’arrive mĂȘme plus Ă  rĂ©flĂ©chir. Il lui adresse des injonctions paradoxales, l’assaille de fausses accusations, la dĂ©valorise et la manipule, jusqu’au moment oĂč son cerveau dĂ©missionne. Elle ne sait plus oĂč elle en est, elle ne sait plus qui elle est. Et lĂ , il la tient Ă  sa merci. Cela peut mener Ă  des comportements pathologiques du point de vue de la victime, de la dĂ©pression Ă  la tentative de suicide. Certaines victimes prĂ©sentent des symptĂŽmes de stress post-traumatique, comme ceux qui reviennent de la guerre ou ont vĂ©cu une catastrophe. Que faire pour sortir de son emprise ? Jean-Charles Bouchoux. On le quitte, on s’en va et on coupe les ponts. Il faut se protĂ©ger aussi et rĂ©apprendre Ă  prendre soin de soi. TrĂšs souvent, les grandes victimes » de pervers narcissiques, quand ça dure des annĂ©es, sont des personnes qui n’ont pas appris Ă  prendre soin d’elles-mĂȘmes. Il n’y a pas d’autre solution que s’en aller. Et c’est prendre soin de soi que de s’en aller. Pour se reconstruire, il y a un travail dĂ©jĂ  assez long Ă  faire, Ă©quivalent au processus de deuil. Il faut Ă©vacuer tout ce qui nous a polluĂ©, en parler beaucoup, et ensuite se poser la question qu’est-ce qui fait que j’ai eu besoin de rencontrer quelqu’un comme ça ? », pour Ă©viter de retomber sur une personne utilisant des mĂ©canismes de dĂ©fense pervers narcissiques, car il y a des personnes qui les collectionnent les uns aprĂšs les autres. * Les Pervers narcissiques » de Jean-Charles Bouchoux, rééditĂ© en Pocket. Pourquoi m’as-tu abandonnĂ© e ? Sortir de l'angoisse d'abandon » de Jean-Charles Bouchoux,
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